Hello 👋
Me (re)voilà pour cette édition #22 de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman.
On est 222 par ici. Coucou aux petits nouveaux (Rachel, Lynda, Léa, Yann, Mathilde, Lisa et tous les autres 💛)
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Programme
Le film Inception résumé en une page
Cette pépite trouvée sur Instagram
Ecriture ✒ : “Opération Zavatta’
Le film Inception résumé en une page
Vous aviez aimé les trois leçons de storytelling de Christopher Nolan, voilà une nouvelle info pépite. Christopher Nolan ne rédige pas de plan détaillé de ses histoires. Pourtant, elles sont complexes. À tel point qu’on ressort de ses films avec l’envie de débattre pendant des heures. Alors, comment fait-il ? Il dessine des formes, des diagrammes et autres éléments visuels. C’est ce qui lui permet de tenir sa trame et de rester cohérent.
Voici, par exemple, la carte de l'intrigue que Nolan a utilisée pour Inception.
Pour ce film, cela suit une trame que Kurt Vonnegut aurait appelée "Man In Hole" (l'homme dans le trou). En gros ? Le personnage principal se met dans la merde, puis s'en sort à peu près, puis se remet dans la merde, etc.... Et Nolan va plus loin. Au fur et à mesure que Cobb se rapproche des limbes, il détaille sa carte de l'intrigue, se rapprochant de plus en plus du désastre. Puis le personnage se bat pour remonter vers la réalité. Et c’est ce que je trouve original. Dans ce cas, cela fait en plus écho à la façon dont il a conçu le monde en question (des rêves dans des rêves, des éléments qui s’imbriquent). Oui, solide le bonhomme.
Verdict ? Cela a beau être archi complexe, il le résume en une page. Boum.
Cette pépite trouvée sur Instagram
En me lançant dans l’écriture, j’ai fait un constat.
Ma créativité s’arrête devant l’écran. Parfois, c’est même fou. Je suis face à un vide, et puis… Je sors un stylo et une feuille et tout s’enclenche sans aucun problème. Et dès que c’est parti, je peux continuer sur écran sans problème. C’est à s’en retourner le cerveau. Alors quand je suis tombée sur cette image, forcément, ça m’a parlé.
Lire = stimuler son imagination. Lire = magie (en toute objectivité évidemment) 💛
PS : Cette semaine, je n’ai pas avancé d’une ligne sur mon livre, j’étais encore absorbée par les travaux. Hâte que tout ça se termine pour avoir l’esprit libre et avancer.
En attendant, place à votre partie préférée, l’exercice d’écriture.
Écriture : “Opération Zavatta”
C’est l’histoire d’une personne un brin aventurière qui se lance dans du bricolage, et se découvre des muscles (qui pointaient jusque-là aux abonnés absents). C’est parti.
Il y a les lendemains de cuite à zoner en attendant de ressusciter, et les lendemains de bricolage à ne plus pouvoir bouger. Et ceux-là. Ceux-là, ils sont rudes.
Elle ne peut plus lever les bras pour attraper une assiette dans le placard. Fixé au-dessus des plaques de cuisson. Dans cet appartement de gens grands. Conséquence ? Elle ne peut plus manger. Et toute personne décente sait que l’on ne rigole pas avec l’estomac. Question de survie biologique. Question de bien-être psychologique aussi. Question de bonne entente avec les personnes à proximité surtout. Alors, elle décide de ne pas se laisser faire.
Le sort s’acharne ? Qu’à cela ne tienne. Elle est prête à en découdre.
Elle tente de lever les bras. Rien. Au mieux, ils arrivent au niveau de sa taille, ce qui n’est pas suffisant. À ce niveau-là, tout ce qu’elle peut attraper, ce sont les produits ménagers. Balo. Elle se dit d’ailleurs qu’une fois en état, il faudra qu’elle réorganise sa cuisine, qu’elle l’optimise pour les cas d’extrême urgence comme celui-ci (plus fréquents que l’on ne pourrait le croire).
Autre tentative. Grognement bestial pour s’auto-encourager. Ses bras pèsent plus lourd qu’une blague que l’on doit expliquer. Les courbatures la mitraillent. L’égo aussi. Mais en attendant, pas de progrès. Merde.
Une idée lui vient.
Quitte à ne pas pouvoir lever les bras, autant se mettre à niveau autrement.
Elle attrape un marche pied et monte dessus. La tête haute. Le buste gonflé à bloc. C’est mieux, mais pas suffisant. Elle ne lâche rien. Changement de programme. Elle prend une chaise. Encore mieux, mais toujours pas assez. Elle tente le tout pour le tout. Marche pied sur chaise. Opération Zavatta. Risqué mais nécessaire. Il faut croire que l’instinct de survie la porte. Elle monte, se redresse lentement, vertèbre par vertèbre. Son dos s’étire, sa tête titille le plafond. Bingo. Ses bras, pliés à 90 arrivent pile au niveau de l’étagère. Elle pousse un petit cri de joie et saisit une assiette avec frénésie. Wonder Woman n’est qu’usurpatrice à côté d’elle et de ce qu’elle vient d’accomplir.
Elle 1. Karma 0.
Sky is definitely the limit. Elle secoue l’assiette comme des maracas, glousse de fierté, et remue son derrière comme un pantin désarticulé.
C’est exactement ce moment-là que choisi son coloc pour débarquer dans la cuisine.
Clap de fin de cette édition #22.
Vous avez aimé lire ce Chapitre ? Un petit like ou commentaire, ça ne mange pas de pain mais ça me donne la patate. Des retours ou sujets que vous aimeriez que j’aborde ? Rendez-vous en commentaire.
Sur ce, à mardi prochain.
Des bisous.
Diane
Les courbatures « sensation des os qui poussent dans les bras » après avoir porté des choses lourdes
Toujours aussi drôles tes histoires ! J'adore ! Et merci de me faire rire ! bisous 😘