Le retour de Katherine Pancol sur mon dernier exercice d'écriture
#29 - Teaser : c'est moche
Hello 👋
Me (re)voilà pour cette édition #29 de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman.
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Programme
Cinq choses insolites autour d’écrivaines incontournables
Le retour de Katherine Pancol sur mon exercice d’écriture
Trois apprentissages tirés de cet atelier
Cinq choses insolites autour d’écrivaines incontournables 🌟
On démarre avec quelques nouvelles pépites trouvées sur internet (et que je me dois de vous partager) :
Virginia Wolf écrivait à l’encre violette. Elle avait aussi un “bureau libre”. En moins poétique ? Une planche en bois qu’elle posait sur ses genoux
Après le succès de Bonjour Tristesse, Françoise Sagan fait une tournée aux US et enchaîne les séances de dédicace, sauf qu’elle ne maîtrise pas parfaitement l’anglais. Avec son équipe ils mettent 15 jours à réaliser qu’elle dédicaçait ses livres avec “with all my sympathies”, ce qui signifie “toutes mes condoléances”
Le premier écrivain milliardaire de son métier est une écrivaine, et c’est bien sur JK Rowling. Ses romans ont été traduits en 79 langues et écoulés à plus de 500 millions d’exemplaires
George Sand a choisi ce pseudo pour augmenter ses chances d’être publiée dans un monde où l’édition était un domaine très masculin. Sand était d’ailleurs un clin d’oeil à son amant Jules Sandeau. Et ça a fonctionné.
La première femme à avoir obtenu le prix Goncourt est Elsa Triolet pour Le premier accroc coûte deux cents francs", paru en 1944. Cette écrivaine qui est née et a grandi en Russie écrivait son journal intime à 13 ans en français.
Édition spéciale : Les feedbacks de Katherine Pancol
Dans une édition précédente, je vous partageais un exercice d’écriture où l’idée était d’imaginer une histoire à partir de la phrase : “La nuit dernière, à 3h du matin, on a frappé à ma porte”. C’était dans le cadre d’un atelier d’écriture prévu avec Katherine Pancol.
L’idée ? On lui envoyait nos textes. Elle les lisait et faisait ses retours en live. Verdict ? Tous pas terribles (sur une centaine de contenus envoyés). En live, elle a proposé de refaire en quelques minutes une nouvelle version des premières lignes. Et elle a ensuite à nouveau fait ses retours.
C’est brut. C’est passionnant. Ça permet de prendre du recul.
Voici ses retours (en gras dans le texte) faits en live👇
La nuit dernière, à 3 heures du matin, on a frappé à ma porte.
Un bruit qui s’intégrait comme une musique de fond dans le rêve que je vivais (idée pas mal mais formulation à raccourcir et à rendre plus impactante). Mon cerveau (“c’est moi c’est pas mon cerveau”) a donc choisi de l'ignorer. Sauf que (formulation moche) quelques secondes plus tard, rebelote (okay à l’oral mais pas à l’écrit). Il y a bien quelqu’un. Dans la vie. Derrière la porte de mon appartement. Au milieu de la nuit. Mes yeux se sont ouverts pour observer les environs (“on n’observe pas les environs dans ce contexte”). Humain au visage familier à ma droite, bibliothèque qui déborde à ma gauche. Je suis dans ma chambre. Nouveau frappement sur ma porte d’entrée. Plus intense.
3 apprentissages tirés de cet atelier
Ce que je retiens 👇
L’égo de côté : Passé l’aspect créatif et l’histoire, il est essentiel que je mette les émotions à part et regarde mon texte de la manière la plus objective et analytique possible. En pesant chaque mot, chaque image.
Les divins détails : Avec ces retours, j’ai vraiment compris ce qu’est le métier d’écrivain. Pour mes exercices, je prends quelques dizaines de minutes, rarement plus, et encore moins des heures. C’est pourtant le temps qu’il faut à la majorité des écrivains pour faire un feuillet de qualité. Je dois être plus pointilleuse.
L’écriture omniprésente : Avant de plonger dans des histoires, j’ai besoin de peaufiner mon écriture. Ecrire c’est décrire, mettre en image. Il faut avoir une caméra dans la tête et décrire ce que l’on voit. Mon objectif : utiliser des scènes quotidiennes pour apprendre à mieux poser le décor. Bref, progresser.
Clap de fin de cette édition #29.
Très preneuse de vos retours sur cette édition un peu spéciale. Rendez-vous en commentaire. Et sinon, on reprend les exercices dès la semaine prochaine. En attendant, un peu de love, un like, un partage, et la fête est plus folle.
Sur ce, à mardi prochain.
Des bisous.
Diane
Vraiment très intéressante cette édition. C'est très compliqué de mettre l'égo de côté lorsque l'on écrit, alors respect pour avoir "encaissé" ce retour un peu dur.
Cependant je trouve qu'il n'y a pas qu'une seule façon d'écrire. Quand on lit un roman de Johann Zarca par exemple, c'est unique : il écrit en argot, avec le langage de la rue. Je me demande quels retours aurait pu faire Katherine Pancol sur un extrait de cet auteur :)
Ce retour est intéressant de la part d'une autrice aguerrie. Elle guide, donne des suggestions pour la suite, ...
Mais si je puis me permettre, ne te bride pas : tu es en train d'assoir ton style, bien ancré dans la comédie sociale.