Les coulisses d'écriture d'une autrice de 3 romans
#27 - Rencontre avec Rachel Vanier
Hello 👋
Me (re)voilà pour cette édition #27 de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman.
On est maintenant 250 par ici ! Bienvenue aux petits nouveaux (Laetitia, Candice et ceux dont je ne déchiffre pas le prénom caché derrière le mail) 💛
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Programme
Les coulisses d’écriture de Rachel Vanier 💛
État des lieux : objectif fin décembre ❌
Ecriture ✒ : “Y a-t-il un pilote dans la voiture ?”
Les coulisses d’écriture de Rachel Vanier
Comme promis dans l’édition #24, voilà un nouveau format où je vous partage les échanges que j’ai eus avec des auteurs. En vrai de vrai. Autour d’un café. Et on démarre avec Rachel Vanier. Son nom ne vous dit rien ? Mini topo. Entrepreneure (créatrice du studio de danse Dancefloor Paris), maman, autrice… Rachel est ce que l’on appelle une slasheuse. Il y aurait donc des milliers de choses à dire mais revenons sur ce qui m’intéresse aujourd’hui : son parcours en tant qu’autrice de 3 romans - Hotel International (2015), Ecosystem (2017), Signes intérieurs de richesse (2020).
Plutôt que de tout retranscrire, voilà les 3 points clés que je retiens 👇
Le tableau de bord 👩🏫
Quand elle se lance dans un roman, elle crée un espace physique pour bien projeter l’ensemble de son livre. Un grand tableau, des photos, des titres et des post-its. Beaucoup de post-its. “Si un post it représente une scène de 2/3 pages c’est donc environ 80 post-its pour alimenter l’ensemble du roman”. Cette approche rejoint celle de Olivier Norek et son criminal board dont je vous parlais dans l’édition #13.
Un acolyte écrivain 🤓
Au moment où elle s’est lancée dans l’écriture de son deuxième roman (Ecosystem), un ami se lançait aussi dans l’écriture du sien. Ensemble, ils se sont donc retrouvés pour des matinées/soirées/weekends d’écriture. L’idée ? Chacun avançait sur son sujet puis à la fin ils relisaient ensemble les contenus. Une bonne façon de vite ajuster avant de s’attacher à son texte.La lecture à voix haute 📢
Pour chaque scène clé, elle a pris l’habitude de relire ses textes à voix haute. Pourquoi ? Cela permet de voir immédiatement si cela fonctionne ou si des choses ne sont pas claires. Un peu comme un mot qui est moche quand l’orthographe n’est pas bonne.
Verdict ? J’ai prévu d’explorer ces 3 pistes (bien que la 2ème soit plus difficile à mettre en place). Dernier point, Rachel me disait que pour chacun de ses livres, il lui avait fallu entre 1 et 3 ans. Ce qui est le plus long n’est d’ailleurs pas forcément l’écriture mais plutôt ce qui suit (recherche d’éditeur, relecture, corrections, etc…). Ce qui m’amène à la partie suivante…
État des lieux : objectif fin décembre ❌
Cet été, je m’étais fixé l’objectif d’avoir terminé une 1ère version du roman en décembre. Cela me semble aujourd’hui compliqué. Mais ce n’est pas grave.
Les raisons ? Je n’ai pas réussi à me libérer le temps nécessaire (trop de missions freelance) et j’ai préféré prendre le temps d’apprécier le processus plutôt que d’essayer d’accélérer les choses. La bonne nouvelle ? Je me sens de plus en plus à l’aise avec l’écriture et mon histoire avance très bien (environ 50 000 mots à date).
Bref, je continue, plus motivée que jamais ✊
Et sans plus attendre, l’exercice d’écriture.
Écriture : “Le réveil à 3h du matin”
C’est l’histoire d’une personne qui se fait réveiller par son voisin qui cogne à sa porte à 3h du matin. Et pas qu’une fois. C’est parti.
La nuit dernière, à 3h du matin, on a frappé à ma porte.
Un bruit de velours que mon cerveau a d’abord choisi d’ignorer. Déni ou instinct d’une dormeuse invétérée, cela reste à déterminer. Sauf que quelques secondes plus tard rebelote. D’un gazouillis tout juste audible voilà que cela devient un bruit fracassant. Plus de doute possible. Quelqu’un tape à ma porte.
Catapultée de mon rêve, je scanne les environs. Mon but ? Vérifier où je suis. Humain de sexe masculin et au visage familier à ma droite. Bibliothèque qui déborde à ma gauche. Chaussettes qui traînent au pied du lit. Je suis bien dans ma chambre. “Boum !” Bah tiens, l’intrus s’impatiente. Avant qu’il réveille tout l’immeuble, je me bouge en priant pour que ce ne soit pas le voisin de la dernière fois. J’enfile les chaussettes qui semblent avoir été posées là exprès et me dirige vers la porte. Stop. Retour en arrière. Il me faut aussi un peignoir. Demi tour. Aïe, le mur me percute de plein fouet. Je lâche un cri puis reprend ma route en activant cette fois-ci mon radar.
Me voilà devant la porte, j’attends que ça re-cogne. Okay, j’ouvre.
Et là, devant moi, mon voisin de palier. Le même. Celui qui s’est déjà pointé la semaine dernière. Un grand bougre à la bouille souriante qui me demande une nouvelle fois, et avec toute l’assurance du monde, si je peux lui rendre son petit pot de miel. Une caméra cachée peut-être ? Non, il n’y a que nous. Et là, l’étincelle se fait dans mon cerveau. Oui, puisque Casper n’en est pas à son premier coup d’essai, j’ai enquêté. Au-delà de débarquer comme ça en pleine nuit, son attitude ne collait pas. Premier point : d’après sa boîte aux lettres, il vit seul. Deuxième point : d’après les indices collectés et l’expertise de Google, il est somnambule. Or on ne contrarie pas un somnambule. Je lui fais donc signe d’attendre et lui ramène un pot de miel de la cuisine. Il me remercie et retourne chez lui. Dans le plus grand des calmes.
J’en fais de même et me dis que soit ça va finir par me coûter cher en pots de miel, soit j’agis dès demain. De jour.
Clap de fin de cette édition #27.
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Sur ce, à mardi prochain.
Des bisous.
Diane
Ton coloc a t-il bien compris que la chambre va se transformer en gigantesque paper board ? 😂
Exercice d'écriture toujours trop court... Envie d'en lire plus.... Vivement le roman !
L’enfer ce voisin…! 😅