Coucou,
J’espère que vous allez bien.
Par ici, l’agenda commence à se libérer et - oh god - qu’est ce que ça fait du bien ! Troquer les réunions boulot par des sessions glaces (supplément chantilly) entre copains, les mails et les “Bien cordialement” par des livres (mention spéciale pour le dernier Grimaldi), les deep work (c’est quand on travaille très fort pendant une période très courte) par les deep chill (c’est quand on ne fait rien mais qu’on le fait vachement bien), les cafés par des citronnades, les écrans par de bons vieux carnets papier. Pour résumer : le bonheur. De mon côté, c’est aussi synonyme d’esprit libre et de reprise à fond de l’écriture (d’ailleurs quelques news quant à l’édition de mon premier roman tout en bas de cette newsletter).
Et bienvenue aux plus de 30 nouveaux depuis la dernière édition (Géraldine, Laurence, Céline, Alice et tous les autres ). On est bientôt 2800 par ici, ça commence à faire.
Allez, c’est parti pour l’édition #80 (wahou, cap vers les 100 !) 💛

Programme du jour
Le meilleur scénario jamais écrit 🤓
Trois infos littéraires croustillantes ✨
Des nouvelles du manuscrit 📖
Le meilleur scénario jamais écrit 🤓
Dans les années 1960, Mario Puzo est un auteur en galère.
Criblé de dettes, ses romans sont acclamés par la critique mais boudés par le public. Son deuxième livre, The Fortunate Pilgrim, est un échec commercial. Il prend alors une décision radicale : écrire un livre qui se vendra, coûte que coûte.
Il sait une chose : ce sera une histoire de gangsters.
Pourtant, c’est un sujet qu’il connaît à peine.
Il n’a jamais mis les pieds dans la mafia. En revanche, il a grandi dans un quartier italien, entendu des histoires, observé les codes. Il se met au travail, tapant jour et nuit dans un minuscule bureau au sous-sol de sa maison, tandis que ses enfants jouent autour de lui.
En 1969, Le Parrain est publié.
C’est un raz-de-marée.
Le roman reste 67 semaines en tête des ventes et se vend à plus de 10 millions d’exemplaires. Hollywood flaire le bon filon. Paramount achète les droits pour une bouchée de pain : 12 500 dollars en avance, et 50 000 si le film se fait. Une somme dérisoire comparée au succès à venir… Mais Puzo n’a pas le luxe de négocier. .
Le projet de film démarre mal. Les studios veulent une production low-cost, les grands réalisateurs refusent de s’y frotter, et personne n’imagine une seconde que ce sera autre chose qu’un thriller de plus sur la mafia. Jusqu’à ce que Francis Ford Coppola entre en scène. À la première lecture il n’est pas emballé. Ça ne correspond pas à ce qu’il aime. Mais Coppola a besoin d'un salaire… et une deuxième lecture le fait finalement changer d'avis sur le livre.
"Il s'est effacé dans mon esprit, révélant une histoire qui était une métaphore du capitalisme américain dans l'histoire d'un grand roi et de ses trois fils.”
Pour organiser ses idées, il crée un « livre de suggestions » (prompt book en anglais), une technique piquée à l’univers du théâtre. Il annote le roman de toutes parts : ressenti, décomposition scène par scène, notes sur l'époque et le cadre, clichés à éviter, idées de casting.
Voilà un aperçu de ses notes (attention, c’est une pépite) 👇

Avec Puzo, ils co-écrivent le scénario.
Le tournage est chaotique, les tensions avec les studios sont constantes, mais à sa sortie en 1972, Le Parrain est un succès instantané. Le film rafle trois Oscars, dont celui du meilleur scénario pour Puzo.
L’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais non.
Devenu une légende du cinéma, Mario Puzo décide qu’il est temps de se perfectionner en écriture de scénarios. Il achète un manuel, prêt à assimiler les secrets du métier. Il l’ouvre et découvre alors l’intitulé du premier chapitre :
"Étudiez Le parrain, partie 1"
Voilà. L’expert en la matière, c’était lui. Mais ça, il n’en avait même pas conscience. Ce qu’il avait, c’était une histoire en or et une capacité à captiver. Comme quoi, parfois, pas besoin d’avoir les codes, il suffit de savoir ce qui touche les gens.
Trois infos littéraires à ne pas manquer ✨
Hop, quelques découvertes que je me devais de vous partager 👇
🗺️ La carte à garder sous le coude : l’année dernière, j’ai créé une carte qui permet d’adapter ses lectures à son lieu de vacances. Vous l’aviez adoré, la (re)voilà en version améliorée. Piochez parmi plus de 200 idées de lectures (merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à l’étoffer). Lien à ouvrir sur votre navigateur directement.
💡 Le pocket decision book : vous êtes team indécis ? J’ai ce qu’il vous faut. Un mini livre qui devrait faciliter votre processus de prise de décision. L’idée ? Tournez les pages, elles décideront pour vous.
🧑🎨 La carte postale créative : la libraire Proche (Paris) à eu la bonne idée d’imaginer avec l’artiste Camille Pontabry, un kit d’aquarelle conçu spécialement pour colorier des cartes postales illustrées. Quoi de mieux pour déconnecter un peu cet été et envoyer un mot à ses proches ?
Clap de fin de cette édition #80.
Il paraît que j’ai des nouvelles sur le manuscrit. Pas beaucoup, mais des nouvelles quand même. L’éditrice avec qui j’ai échangé m’a écrit. Verdict ? Pas encore eu le temps de se plonger dans la V2 envoyée MAIS… Elle l’a fait lire à quelqu’un qui a je cite “adoré” (oui je mets ce mot en gras parce que ça me fait du bien). Bref, stay tuned ! Plus de nouvelles d’ici la fin de l’été (d’ici là, croisez les doigts pour moi) 🤓
Sur ce, je vous dis à dans deux semaines pour la dernière édition avant une petite pause estivale bien méritée,
Des bisous,
Diane 💌
« Deep chill » : évidemment j’adore ce concept 😍
Mince, pour le sondage, j'ai cliqué à côté 😅, du coup je rectifie. Les 3 sujets sont très chouettes, mais celui que j'ai préféré est la carte pour voyager. Super idée !