Le scénario

#10 - Et John Truby en renfort

juil. 18, 2023

Hello 👋

Format un peu spécial puisque… c’est la dixième newsletter que j’envoie 🎉

Le but ? Toujours le même. Démystifier le fait d’écrire un roman et raconter mon parcours (sans filtre) vers l’écriture de mon premier livre. Merci d’être par ici, merci de votre soutien (je reçois de plus en plus d’amour à chaque édition) 💛

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Nombre de mots au compteur : 11023 (ça ne rigole plus)

Cette semaine, je teste une expérience de coliving à la campagne avec une dizaine de personnes. Teasing : le cadre est magique.

Si ce n’est pas déjà fait, tu peux aussi :

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Réserver un séjour dans la tiny house que j’ai construite (elle est d’ailleurs en vente, si tu connais qqun qui connait qqun qui peut être intéressé - sait-on jamais)
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Allez go 👇

Programme

C’est quoi le thème du livre ?
Les leçons de John Truby (le maître du scénario)
Cinq bonnes adresses pour des livres de seconde main
Les pêches (et ce monsieur en galère)

Quel est le thème du livre ?

Le format question/réponse a l’air de rencontrer son petit succès. Alors c’est reparti.

Un point qui revient souvent : “quel sera le thème du livre ?”

Bonne question (que je me pose encore chaque matin). Les pignons de pin ? Un chouilla trop niche. Les chips ? Ça inciterait à la boulimie. Le chocolat ? God mais je ne pense donc qu’à manger (pour ma défense, il est midi au moment où j’écris ces mots). La famille ? Pourquoi pas. Bref, il y a plein d’éléments qui me trottent dans la tête. Il va être temps de clarifier tout ça. C’est justement l’objectif de cette semaine.

Et plus concrètement ? Préparer un document synthétique de trois pages (quelque chose qui pourrait presque être envoyé à un éditeur) avec 👇

Pourquoi j’ai eu envie d’écrire ce livre
Un topo sur l’histoire / mini résumé (lieu, personnages, etc…)
Prendre du recul et identifier en quoi ce sujet précis a un potentiel intérêt commun (comment ce qui m’habite peut devenir une histoire qui touchera du monde)
Faire un plan type (30 chapitres, 1 phrase par chapitre)

Voilà, vaste programme (qui me fait vibrer d’impatience).

Ou alors je range cet ordi et je chill au soleil, histoire de peaufiner mon (presque) bronzage ? Mon coeur balance.

La leçon de John Truby : le script doctor

Et ce programme, je ne le sors pas de mon chapeau (qui est d’ailleurs une casquette).

Je vous parlais il y a deux semaines du défi d’été avec l’école Les mots. Ça a démarré (yihaa) et j’ai déjà fait une belle découverte : John Truby. Son nom ne vous dit rien ? C’est le maître incontesté du scénario. Le James Bond du synopsis. Le Indiana Jones de l’intrigue. Il a été consultant sur plus de 1 800 films (parmi les plus grand succès de tous les temps). Bref, pas du genre à enfiler des perles.

Voilà sa recommandation pour écrire un bon scénario (adapté à un roman) :

Le fondement (chapitre 1/2) : on pose les bases des personnages et du cadre. Ces petites choses qui font que l’on a envie de savoir ce qui va leur arriver.
L’hésitation (chapitre 3/4) : c’est ce qui déclenche tout le reste (ce qui fait que l’on ne peut plus aller se coucher parce que l’on doit absolument savoir ce qu’il se passe). Le dilemme, ce moment où le héros décide de prendre une certaine voie.
Le pivot central (chapitre 16/17) alias l’acmé : autrement dit ? Tout le livre ne monte que vers cette scène majeure. Le Climax (comme diraient certains).
La cata (chapitre 22) : le héros est dans un joyeux gloubi-boulga. Un certain dawa (plus ou moins cataclysmique). Il ne sait plus où il en est.
Le dénouement (chapitre 30) : là en gros, il s’agit de clarifier les choses, pour ne pas laisser le lecteur en PLS (rapport au fait que sinon il ne reviendra pas).

Simple, mais sacrément efficace. D’ailleurs, ça m’amène à un point de la plus haute importance : je développe actuellement une nouvelle déformation professionnelle.

Comme ma maman qui voit des chaises VOXLÖV et des carafes STORSINT partout (elle travaille chez IKEA), je décortique et charcute tous les livres qui me passent entre les mains. Chapitre par chapitre. Pas facile tous les jours, mais on s’y fait.

En parlant de lecture, je voulais revenir sur un point évoqué la semaine dernière.

La bouille du bon vieux John. Parce que quand même, sa trogne gagne à être plus connue.

Cinq bonnes adresses

Dans l’édition précédente, je vous partageais quelques idées de lectures pour l’été. Et puis je vous laissais là, un peu en plan. Penauds devant vos écrans. Me revoilà avec des conseils pour l’étape suivante : vous procurer les fameux livres.

Mais avant, petite précision. Un écrivain touche en moyenne entre 8% et 12% du prix final du livre (parfois moins). C’est peu. Trop peu. Alors, comment les soutenir ? En achetant neuf auprès de votre petite librairie. Et si l’écologie (comme pour moi) vous titille, les options seconde main sont également valables :

Recyclivre : un large choix de livres d'occasion en super bon état.
Label Emmaüs : des pépites de la littérature, à petits prix.
Le Livre Vert : moins connu mais tout aussi cool (livraison offerte dès 30€)
LaLibrairie.com : même topo que les autres (à peu de choses près)
Vinted ou Le Bon Coin : oui, ça marche aussi.

Ceci n’est pas le paradis (encore que). C’est l’entrepôt de Recyclivre. Si par hasard, j’y mets les pieds un jour, il y a de fortes chances que je n’en sorte plus jamais. Voilà.

Les pêches (et ce monsieur en galère)

Place à un petit exercice d’écriture. C’est l’histoire d’un mec qui doit choisir des pêches. Simple, basique, sauf que pas tant. Pas plus de teasing, c’est parti.

Me voilà devant les pêches au rayon fruits du primeur.
3,20€ le kilo. Locales comme en témoigne ce drapeau bleu blanc rouge (qui penche légèrement vers le rose délavé). Je soutiens les producteurs du coin. Classe la nana. Un petit bonhomme barbu se glisse sur ma droite pour en faire de même. L’air guilleret, le voilà en train de faire sa sélection. Il se lèche presque les babines en glissant ces fruits ronds et dodus dans son filet.
« Prends des pêches chéri, ce sera parfait pour le dessert » lui a glissé la grosse dame avant d’aller vers le rayon légumes.
Sa mission est simple. Il se sent l’âme d’un conquérant, prêt à revenir victorieux. Puis, volte-face. Martine a fait un “reset” au bout du rayon.
« Pas des pêches bon dieu, des nectarines. »
Hoquet de surprise à ma droite. Et trois secondes plus tard : « Ah non, si, oui, des pêches. Des pêches blanches. Douze en tout cas. Pas abîmées. » Il vacille, tournicote, glisse sur ses tongs, tripote son filet.
Pas de panique moussaillon. Cap sur l’objectif. Et voilà que je m’entends en rajouter une couche avec un sourire en coin : « Et mûres si je peux me permettre ». Mi détresse mi soulagement dans son regard. Sourire fébrile. Pêches. Blanches. Douze. Des bonnes. Et vite avant que ça s’agite de l’autre côté du magasin. Une perle de transpiration glisse le long de son front. Filet rempli.
Challenge relevé avec brio. Vacances sauvées. Burn out évité. Vivement la rentrée.

C’est tout pour aujourd’hui. Oui je sais, ça passe trop vite.

Ah au fait, vous avez été magiques la semaine dernière. Une avalanche de likes et une belle louche de commentaires et mails. Alors, ne perdez pas la main, ce serait dommage de s’arrêter en si bon chemin. Un like, un commentaire, et paf la fête est plus folle. Effet garanti sur ma jauge de bonheur.

À mardi prochain,

Des bisous.

Diane