Hello 👋
Me (re)voilà pour cette édition #26 de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman.
On est (déjà) 246 par ici. Bienvenue aux petits nouveaux (Anne, Karl, Marjorie, Nicolas, Jordan, Marie et Isabelle) et le coucou à tous les autres 💛
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Programme
L’écriture version papier-stylo
Le nouveau média littéraire : Lettre Zola 💛
Ecriture ✒ : “Y a-t-il un pilote dans la voiture ?”
L’écriture version papier-stylo
Récemment, je vous parlais du fait que ma créativité s’arrêtait devant l’écran. Il semblerait que je ne sois pas la seule (je me rassure comme je peux) 🤓
Neil Gaiman (auteur britannique incontournable de romans et de BD) évoquait récemment un point intéressant lors d’une interview : il écrit la première version de chacun de ses livres à la main. Entièrement. À. La. Main. Alors déjà, c’est beau de ne pas avoir choppé de tendinite, mais surtout son raisonnement mérite le détour :
Avec un ordinateur, "vous écrivez, vous regardez, puis vous modifiez"
Avec un stylo, "vous ralentissez un peu, mais vous réfléchissez à la phrase jusqu'à la fin, puis seulement à ce moment-là vous commencez à écrire"
Autrement dit ? Les ordinateurs laissent l’écriture s'enflammer. On avance vite sans forcément prendre le temps de bien poser les idées et les mots. La conséquence ? Selon lui, l’histoire perd sa forme et sa concentration. L'écriture au stylo en revanche oblige à réfléchir à chaque mot, chaque phrase, avant de passer à l’action.
Voici d’ailleurs une page manuscrite de son roman Coraline 👇
Le nouveau média littéraire : Lettre Zola 💛
Lettre Zola, c’est mon coup de cœur du moment. Je me devais donc de vous le partager. C’est une nouvelle publication papier créée par une trentaine de jeunes romanciers primés.
Chaque mois, directement dans votre boîte aux lettres (ça changera des factures), une « lettre d'écrivain » pour raconter la société française sous forme d'histoires vraies. Dans chaque édition : un sujet de société, cinquante pages. Je trouve la démarche géniale : avoir un autre œil que celui des journalistes, aborder l’actualité sous le prisme d’une écriture plus créative, prendre le temps de déplier ce joli courrier pour une lecture matinale avec le café.
Le projet est en cours de financement, n’hésitez pas à les soutenir si l’idée vous plaît.
Et maintenant, place à votre rubrique préférée 👇
Écriture : “Flamand rose cherche l’amour”
C’est l’histoire d’un flamand rose qui tente de séduire sa dulcinée. Tant bien que mal. Et plutôt mal que bien. Mais après tout, peut-être a-t-il sa chance ? C’est parti.
Du haut de sa tour d’observation et les yeux bien accrochés à ses jumelles, Jade se dit que si les humains en tiennent une couche, les flamands roses ne sont pas en reste. Ils en tiennent même une belle.
Là, quelques dizaines de mètres plus loin, elle observe un troupeau d’oiseaux perchés sur des échasses qui se pavanent. Paraît-il que c’est la période nuptiale. Regroupés et collés les uns aux autres, les mâles avancent en groupe, d’un pas assuré, le bec bien haut, le torse bombé. Constat à ce stade ? Mi-ça-claque-comme-dégaine, mi-mais-qu’est-ce-que-c’est-que-ça.
À l’écart, les femelles observent. Juges sans scrupules, leur rôle est simple : évaluer si cette danse improvisée a de l’allure et si l’un d’eux peut prétendre au rôle de partenaire de vie. Et d’acteur clé dans la préparation d’une descendance. C’est donc une affaire très sérieuse. Question de survie de l’espèce.
Jade, de son côté, se prend au jeu. Dans sa tête, c’est un remake d’une célèbre émission de TV qui se joue : un flamand rose presque parfait. Et son coeur a déjà chaviré. Un superbe 5/5 pour la parade bancale de celui qui semble avoir été propulsé là par hasard. Sa tête à l’air de chercher une issue de secours, son cul se dandine comme celui des oies dans les Aristochats, ses pattes s’emmêlent une fois sur deux. Ils n’en mène pas large mais il tient bon. Et puis, ô pauvre fou, il décide de prendre un risque. Tenter le tout pour le tout. Quitte à ne pas suivre exactement la cadence, autant s’écarter un peu. Assumer son pas décalé, affirmer son caractère unique. Cette stratégie va-t-elle être payante ? Jade observe les juges. Son palpitant accélère. Pour l’instant, aucun signe. Elle se dit qu’au pire, elle l’adoptera, elle. Même si un flamand rose dans un appartement, ce n’est pas vivement recommandé. Mais bon.
Et puis contre toute attente, une femelle s’approche. Elle boitille légèrement et a dû y voir un signe. Il accélère la cadence, il accélère pour s’envoler, il accélère pour voir si c’est dans la poche. Au moment où il s’envole, elle le rejoint. Bingo ! Jade est presque déçue, elle commençait à s’imaginer avec lui à ses côtés. Tant pis, elle se contentera d’une peluche et de ce souvenir.
Clap de fin de cette édition #26.
Vous êtes encore là ? Génial ! J’en profite pour vous partager une dernière information. J’ai prévu d’activer de nouveaux relais pour améliorer la visibilité de cette newsletter. Prochain objectif : 500 abonnés. Et vous pouvez m’aider. Comment ? Un partage à une personne de votre entourage qui pourrait être intéressée par le sujet ? Alors, on tente l’expérience ?
Sur ce, merci par avance et à mardi prochain.
Des bisous.
Diane
Attachante et cocasse, cette vision de la parade nuptiale vaut le détour ! 😂
Tu as l’art pour raconter avec humour et suspense l’équivalent de 10 secondes de télé qui, sans les coucher par écrit, auraient paru complètement banales : bravo, j’ai adoré ! On te lit avec fluidité et enthousiasme jusqu’au bout!!