Hello 👋
Me (re)voilà pour cette édition #19 de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman.
On est maintenant 202 par ici (fière de ce joli cap !). Bienvenue aux nouveaux (Aymeric, Gilles, Marc, Lauryne, Nicolas et tous les autres 💛)
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Programme
Faut-il (forcément) décrire le physique d’un personnage ?
Davantage de temps pour écrire (enfin) !
Ecriture ✒ : “Le secret de la Pom’Potes”
Faut-il décrire le physique d’un personnage ?
En théorie, oui. Sauf que pas forcément. Bah oui, sinon cette partie aurait été pliée en un temps record.
C’est Laurent Chalumeau (auteur et plume incontournable chez Canal) qui évoque ce point sur le (super) podcast Bookmakers. Il souligne que dans la nouvelle d’Ernest Hemingway “Collines comme des éléphants blancs”, on ne sait pas à quoi ressemblent les personnages. Ni l’américain, ni la fille. Pourtant, on les imagine et on s’y attache. La seule mention de leur physique ? “Elle avait ôté son chapeau et l’avait posé sur la table”. Bien loin de Proust et ses 3 612 pages (j’exagère peut-être un peu) pour décrire une madeleine.
Dans un tout autre registre, qui sait à quoi ressemble la femme de Colombo ? Personne. Si elle est évoquée dans chaque épisode, elle n’apparaît jamais à l’écran. Pourtant, c’est un élément incontournable de la série.
Ce que j’en retiens ? Ce qui compte c’est le contexte, ce que font les personnages, les dialogues. Le reste, le lecteur se charge de l’inventer.
“Moins j’en dis, plus tu vas en voir.” - Laurent Chalumeau
Quels seront les personnages de mon roman ?
J’ai reçu une nouvelle question : “est-ce que tu as déjà tes personnages ?”
Oui, certains. J’ai en tête deux personnages principaux. Tous les deux féminins. Et avec un lien de parenté. D’ailleurs, ils deviennent de plus en plus réels, à tel point que dans mon quotidien je me demande comment chacun réagirait, ce qu’ils diraient. Et autour d’eux ? Il y aura des personnages secondaires. Certains se dessinent, rien de définitif pour l’instant.
Quoi qu’il en soit, si je documente mon parcours, je prévois pour l’instant de garder le secret sur le contenu du roman. Plusieurs raisons :
Le chantier est encore long (et le parcours semé d’embuches)
Il est possible que les choses évoluent d’ici la fin du projet
La surprise (il me semble clé pour vous que la lecture finale soit une découverte)
PS : La bonne nouvelle de la semaine ? Je viens de libérer un créneau d’une journée par semaine à partir de début octobre pour l’écriture 🥳
Et maintenant, place à votre rubrique préférée.
Écriture : “La fameuse Pom’Potes”
C’est l’histoire d’une adulte de 31 ans (qui n’est pas moi de toute évidence, puisque je suis beaucoup plus jeune) qui prépare un casse-croûte pour sa pote qui s’apprête à prendre le train. Avec une Pom’Potes. Et c’est là que ça sent le roussi. C’est parti.
“Tiens, je t’ai préparé un p’tit truc pour le trajet.”
Elle tend a son amie un truc pas petit du tout.
Dans le sac, un bocal avec une salade faite maison dont Thierry Marx aurait de quoi pâlir de jalousie. Top niveau. Cinq étoiles sur un référentiel de wagon bar SNCF. Et ça ne s’arrête pas là. Avec ça, des couverts (des vrais parce qu’elles n’ont plus l’âge de se coltiner des couverts en bois), une serviette en papier (parce que s’essuyer sur le jean, ça ne se fait plus apparemment) (tout comme mettre les doigts dans son nez), un bout de pain pour saucer (“tout croustillant de ce matin”), une tranche de gâteau au chocolat (sauvé in extremis du repas de la veille).
Sa pote la regarde et sourit du coin des lèvres.
- Merci, fallait pas, j’aurais pu prendre quelque chose en route.
- Tkt. Tu as une gourde ?
- Oui, c’est bon, je l’ai remplie avec de l’eau fraîche.
- Top ! Parce que la SNCF, ça peut prendre quelques heures de plus que prévu. Perso, j’ai l’abonnement VIP Grand Retard. 30 minutes de trajet en plus garanties.
Elles échangent des anecdotes de voyages puis son amie retourne glisser les éléments manquants dans son sac à dos. En attendant, Léa tourne en rond. Elle se gratte le menton, fouille dans les placards, bouge des choses, réfléchit à ce qu’elle aurait pu oublier. Eureka. La Pom’Potes. Mais oui, comment aurait-elle pu oublier ? Ni une ni deux, elle file en piocher une et la glisser dans le sac.
Et voilà, tout est bon.
En revenant, sa copine bugge quelques secondes puis lui dit : “Je vais finir par me faire braquer mon casse-croûte par les enfants du wagon. T’aurais pas un petit coloriage en stock aussi ? ”
Merde, Léa réalise.
Elle vient de refaire pile poil ce que sa maman a fait avec elle toute son enfance. Ce qu’elle trouvait chou au début, puis épuisant à la longue. Comme ça, sans prévenir, une pulsion. The boucle is boucled. Et encore, sa copine n’a pas vu le sac rempli de conserves et de confitures maison qu’elle vient de cacher en se plaçant juste devant.
Pourtant, elle persévère. Foutue pour foutue.
Quatre heures plus tard, Léa envoie un message à sa copine. “Je t’ai glissé une paire de chaussettes en laine pour ton périple à la montagne. On s’enrhume par les pieds. C’était cool de te voir, à refaire très vite !”
Pour cette fois, j’ai changé un peu de registre, testé un autre style d’écriture. Dîtes-moi ce que vous en avez pensé en commentaire 👇
Clap de fin de cette édition #19.
Plein de belles choses arrivent pour les prochaines éditions, hâte de vous partager ça.
En attendant, c’est le moment où je radote (mais avec le sourire). Si vous avez aimé cette lecture, partagez-moi vos bonnes ondes : un like (un clic), un partage (un clic aussi), un commentaire (un peu plus de clics mais un peu plus d’amour aussi).
À mardi prochain,
Des bisous.
Diane
Et ce moment de surprise une fois de retour à la maison en ouvrant son sac : oh une terrine cachée entre deux t-shirts !
J’ai déjà eu droit à une bouteille de lait parce que sait-on jamais si on n’en trouve pas à Paris…
Tout en tendresse.... ça parle aux mamans ❤