Hello 👋
Me voilà en direct de Paris (où ça caille beaucoup trop pour un mois d’août) pour la seizième édition de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman.
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Programme
La règle de trois (et pas celle des chiffres)
L’humour en trame de fond
Ecriture ✒ : “La quête des champignons”
La règle de trois (et pas celle des chiffres)
J’ai découvert récemment une nouvelle astuce d’écriture : la règle de trois (et non, ce n’est pas celle avec les chiffres) (qui m’a donné un jour l’impression de me débrouiller en mathématiques). Non, il s’agit ici d’un principe de narration qui repose sur une idée clé : les gens comprennent mieux les concepts, les situations et les idées par groupes de trois. Explication (express).
Remplissez les blancs :
Veni. Vidi. __.
Le bon, la brute et __.
Des fruits, de l’eau de source, du __.
Liberté, égalité, __.
Notre cerveau est fait pour remplir les schémas. Combler les trous. Et il se trouve que le nombre trois est idéal. Pourquoi ? C’est le plus petit nombre d'éléments nécessaires pour créer un motif. C’est la raison pour laquelle les structures narratives les plus courantes sont divisées en trois, cela permet de façonner une histoire.
Prenez un point, c’est… juste un point.
Reliez deux points, c’est une ligne.
Reliez trois points, ça peut être une ligne, mais aussi un gribouillis, un triangle, ou plein d’autres choses. Tout dépend de la façon dont on les assemble.
Dans la narration, ça se décline en plusieurs formats 👇
Tricolon : En rhétorique, il s’agit de répéter un mot ou une structure de phrases trois fois pour créer un motif parallèle. Exemple : "Dis-moi et j'oublie. Apprends-moi et je me souviens. Implique-moi et j'apprends."(Benjamin Franklin)
La structure en trois parties : Un des kings du format newsletter a appelé la sienne … “3,2,1”. Et comment structure-t-il le contenu ? En trois parties. Et au passage, je me rends compte que ma newsletter est aussi toujours en trois parties. Coïncidence ou génie ? Je vous laisse en juger.
Hendiatris : C’est très utilisé en publicité. L’idée ? Trois mots individuels pour transmettre une idée. Exemple : “Bon, bio, local”.
Verdict ? Si c’est la science qui le dit, je veux bien y croire. Qui plus est, c’est pas désagréable à mettre en pratique. Et d’ailleurs, soyez attentifs dans les prochains jours. Vous verrez que cette règle de trois est partout.
L’humour en trame de fond 👑
Depuis la première édition de cette newsletter, je fais relire chaque contenu à deux personnes avant envoi final. Gaëtan (un ami) pour la structure et la prise de recul. Stephan (celui qui me supporte au quotidien - ce qui n’est pas une mince affaire) pour la partie orthographe et l’aspect « lecture finale ».
Rapidement, je me suis rendue compte d’une chose : ce que j’aime (entre autres) dans ce processus, c’est de regarder les réactions quand une personne lit le contenu. Un sourire, un froncement de sourcil, un visage qui reste de marbre. Je vois ce qui fonctionne, ce qui ne fonctionne pas. Surtout, j’ai compris avec ça que j’aime faire sourire. D’ailleurs, ça me fait penser à une phrase entendue récemment :
Chaque mauvaise soirée est une bonne histoire à raconter
Je n’aurais pas dit mieux. Pour moi, l’écriture, c’est aussi rendre le monde plus poétique, plus drôle. C’est transformer des choses qui peuvent paraître au mieux banales, au pire tristes, en moments émouvants et agréables. Bref, en attendant de pousser le sujet un peu plus, voilà justement une histoire.
Ecriture : “La quête des champignons”
Place à un nouvel exercice d’écriture. C’est l’histoire d’une personne un peu naïve (pas moi évidemment) qui s’en va faire une “razzia” de champignons en forêt. Et qui revient avec le panier bien léger. Mais pas (totalement) vide. C’est parti.
Mercredi, dîner de famille.
- Au fait, vous auriez pas un spot en forêt pour les champignons par hasard ? Apparemment il y a des récoltes comme jaja en ce moment.
- Ah ouais ? Non aucune idée...
- Il y a eu des articles sur le sujet. Il y en a tellement que ça se revend par dizaines de kilos sur Leboncoin.
Là, j’ai les yeux qui se mettent à danser la samba. Si Leboncoin is the new primeur incontournable, il n'y a pas de raison que l'on passe à côté de ce bon plan. Nous aussi, on va aller chasser du champignon. C'est décidé, ce sera la mission du weekend. On ne va pas se mentir, on savoure déjà en imaginant les omelettes aux cèpes câliner nos estomacs, la douce odeur des giroles parfumer l’appartement.
Quelques jours plus tard.
Nous voilà en train d'enfiler nos tenues de champignonniers amateurs. Chaussures hautes, pantalons de randonnée, tee-shirts avec logo Saint-Maclou, tote bag en guise de panier champêtre. Le bob est resté dans la voiture, c’était pas “totalement nécessaire”. Bref, c’est parti. Direction la forêt la plus proche, une vingtaine de minutes de route, à bord de notre bolide, une superbe clio d’un joli grisâtre à en faire pâlir Elon Musk.
Sauf que, c'est sans tenir compte :
1/ Du bon spot (que l'on n’a pas)
2/ De la bonne météo (« c’est dimanche, c’est parfait »)
3/ De notre niveau de connaissance des champignons (à part les cèpes pas grand chose - ce qui est mieux que rien vu que c’est ce que l’on va chercher).Ce n’est pas ce qui nous arrête.
Alors on cherche. Au sol, sous les feuillages, dans les branchages, entre deux cailloux, dans le ciel (sait-on jamais). On creuse. On gratte. On continue : “au cas où”. Parfois, oh miracle, on fait des trouvailles. Sauf qu’on ne sait pas les identifier. Alors on se renseigne, toxique ou pas ? On télécharge une application pour en savoir plus. Flop. C’est payant. Flop. Il y a une version d’essai mais ça ne trouve rien. Flop. En désespoir de cause, on envoie des photos aux parents.
La réponse : “Incroyable !! C’est un champignon super rare. On l’appelle l’or des forêts. Prenez-en un maximum et cueillez-les en douceur.” On grogne de plaisir. Et puis quelques secondes plus tard : “Champignon de souche qui file la chiasse… mais pas mortel.”
“…”
Du coup ? Nada.
Enfin, pas tout à fait. On a quand même trouvé une nouvelle variété.
Pas de cèpes, de giroles, de bolets, d’oronges en vue ? Qu’à cela ne tienne. Nous voilà de retour avec de grands sourires, les poumons remplis d’air pur et des kilos de Bredouilles. Bingo.
PS : Au début le goût est un peu amer, et puis finalement, on s’y fait bien.
Et voilà, seizième édition déjà terminée.
Ah oui dernière petite info. En fin de semaine, je file passer quelques jours toute seule dans ma tiny house à la campagne. Le but ? Officiellement : écrire, écrire, écrire. Officieusement : profiter un peu de la nature et du calme.
Encore merci aux nouveaux d’être par ici. N’hésitez pas à me faire vos retours en commentaires et à m’envoyer un peu d’amour (un like, un partage, une recommandation). Un petit geste pour vous, un méga grand pas pour moi (et pour l’humanité).
À mardi prochain,
Des bisous.
Diane
Merci d'avoir partagé cette découverte sur la règle de trois qui visiblement s'est inconsciemment immiscée dans ma newsletter également. J'imagine que lors des usages de figures de style comme la répétition ou l'énumération, elle doit revenir souvent aussi, la règle de trois 😉
Au dire de mes fossettes, ce nouvel épisode est une mission réussie : un grand sourire et une envie d’aller crapahuter à la recherche de bredouilles sauvages 😂