Coucou,
J’espère que vous allez bien.
De mon côté : ça boume (oui je ressuscite au passage cette expression désuète). Après quelques jours de retraite écriture en Normandie, je regarde Chapitre et que vois-je ? Vous êtes près de 2100 à suivre l’aventure. Ça veut dire que : 1/ on a passé le cap des 2000 abonnés, 2/ je sautille de joie en écrivant ces mots. Par contre, ça me file un peu la frousse. Pour conjurer ce sentiment, sachez que je vais maintenant fermer les yeux au moment de cliquer sur envoyer, pour chaque édition. En tout cas, merci à tous. Merci Vanessa, Stéphanie, Antoine, Arthur, Ben et toutes celles et ceux qui ont rejoint l’aventure ces derniers jours.
Sur ce, place à l’édition #71 👇
Bonne lecture 🤓
Les petits à côtés 🎁
Suivez-moi sur Instagram (textes bonus & recommandations de lectures)
Explorez la carte pour lire & voyager 🗺️
Programme du jour
Un long seller pas comme les autres 📖
Trois infos littéraires croustillantes ✨
Retraite écriture 💌
Un long seller pas comme les autres 📖
Soyons fous, je sors (un peu) de ma zone de confort.
Aujourd’hui, on va parler d’un genre littéraire que je ne connais (et ne lis) que très peu : la science-fiction (la SF comme disent les vrais).
Pour l’occasion, zoomons sur l’histoire d’Alain Damasio (le boss de la SF selon certains médias français). Vous ne voyez pas qui c’est ? Voici un aperçu de quelques-uns de ses romans. Le plus connu ? La horde du contrevent 👇
L’écriture d’un roman lui prend 3 ans en moyenne.
Et son premier n’échappe à la règle. Il écrit La zone du dehors entre 1992 et 1995. Une fois terminé, il l’envoie aux éditeurs.
Résultat ? 🥁
Personne n’en veut.
Certains jugent son écriture trop lourde, d’autres trop politique. Et encore, ça c’est pour les retours softs. Bref, il ne convainc pas. Un ami à lui, commercial dans l’univers de l’édition, décide de l’aider et parvient à lui trouver un éditeur. Le livre étant dense, ce dernier décide de le diviser en 2 tomes. Il imprime les exemplaires 50 par 50, puis les dépose dans les libraires gays de Paris (parce que ce sont tout simplement les lieux que son éditeur fréquente à cette période), sans faire plus de promotion que ça.
Et ça donne quoi ?
Au bout de 5 ans, 500 exemplaires vendus 🙈
Le livre n’a qu’une seule critique, dans le magazine de la FNAC : « un chef d’œuvre ».
Quand Alain Damasio se lance dans l’écriture de son 2nd livre, il est donc inconnu.
Son ami qui l’avait déjà aidé la première fois le met en contact avec Jacques Chambon (personne clé dans le milieu de la SF). Ce dernier lui demande un pitch de 5 pages afin de mieux cerner le projet. Verdict ? Il lui propose de réduire le nombre de personnages et de simplifier l’intrigue. Alain décide de suivre son instinct et… de ne pas le faire. Il se lance dans l’écriture des 3 premiers chapitres. L’éditeur le suit quand même mais décède entre temps d’une crise cardiaque. Le contrat était en cours de négociation. Autrement dit ? Pas de signature. Et que fait le successeur de l’éditeur en question ? Il refuse le manuscrit. Selon lui, c’est tout simplement trop prétentieux.
Retour à la case départ, ou presque.
Alain continue malgré tout d’écrire son deuxième roman.
Finalement, l’ami qui l’a aidé à plusieurs reprises lance sa propre maison d’édition.
Le premier ouvrage qu’il décide de publier ? Le second roman d’Alain Damasio, La Horde du contrevent. Au début, ça se vend très peu. Il y a de bonnes critiques mais rien de spectaculaire. Et puis peu à peu, le bouche à oreille fonctionne.
Il s’en vend de plus en plus chaque année.
Au bout de 2 ans, il s’en vend 1000 par an.
Au bout de 8 ans, il s’en vend 10 000 par an.
Au bout de 15 ans, il s’en vend plus de 60 000 par an.
Bref, c’est l’illustration parfaite de ce qu’est un long seller et surtout d’un parcours chaotique pour un livre qui a finalement rencontré son public. Motivant non ?
Trois infos littéraires à ne pas manquer ✨
Hop, quelques découvertes que je me devais de vous partager 👇
✊ Salted Books- Cette librairie installée à Lisbonne a eu la bonne idée de créer des goodies avec un message fort & engagé : buy books from bookshops not a billionaire. Résultat ? Un énorme buzz sur les réseaux sociaux. Habile.
📺 Conciliabules - La 1ère émission TV 100% dédiée à la BD vient de voir le jour. Et quand on sait que 85 millions de BD sont vendues chaque année en France… on se dit qu’il était temps ! Petit bonus ? C’est animé par l’iconique Pénélope Bagieu.
📖 Une édition sur-mesure - Cette artiste crée des éditions spéciales de ses sagas préférées… avec une couverture façon livre à l’ancienne, et parfois 6 tomes en 1. Le résultat est juste ma-gni-fique ! Pour ceux que ça intéresse, ils sont en vente sur Etsy.
Retraite écriture 💌
Je vous en parlais dans le dernier numéro, je reviens de 5 jours de retraite écriture en Normandie. L’idée ? Ressortir mon manuscrit, rangé depuis 3 mois au fond d’un placard, le relire en entier, réécrire les passages qui en avaient besoin, ajuster des éléments de l’intrigue selon les retours reçus (de mes bêta-lecteurs, de l’éditrice, etc…).
Verdict ? Pas simple comme exercice. Même si je ne l’avais pas touché depuis un moment, je connais chaque phrase par coeur et la prise de recul est complexe. J’ai quand même pimpé pas mal de choses. Il est maintenant en relecture par plusieurs nouveaux bêta-lecteurs. Ces derniers n’ont pas vu la version d’avant, ils ont donc un oeil neuf sur le sujet. Hâte (et peur) d’avoir leurs retours ! 🤞
Clap de fin de cette édition #71.
J’espère que vous avez aimé cette lecture.
Envie de quelques bonus ? Sur Instagram, je viens de partager une présentation un peu spéciale, une idée de lecture (un roman feel-good coréen) et un exercice d’écriture autour d’un atelier aquarelle. Ah, et avant de clôturer cette édition, je voulais vous proposer de choisir le sujet principal du prochain numéro.
À vos votes 👇
Sur ce, je vous dis à dans deux semaines 💛
Des bisous,
Diane 💌
Vive la Normandie, terre de retraite inspirante pour l'écriture !
On se sent moins seul quand on voit que même des écrivains très connus on eu des refus 😅