Hello 👋
Me revoilà (en forme) pour l’édition #49 de Chapitre (la newsletter où je te raconte les coulisses de l’écriture de mon 1er roman et mes apprentissages en cours de route). Objectif : terminer écriture et réécriture en 2024.
On est maintenant 705 par ici ! Bienvenue aux plus de 30 nouveaux depuis la semaine dernière (Mohamet, Jeanne, Nathalie, Annie et tous les autres ) 💛
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Programme
Balzac et les ananas
Trois pépites à découvrir
Des nouvelles de l’écriture
Balzac et les ananas
Honoré de Balzac n’était pas seulement écrivain. Il se rêvait homme d’affaires.
En 1837, il débourse plus de 160 000 francs (vous savez, ce truc qu’il y avait avant l’euro ?) pour acheter les Jardies, un terrain situé à flanc de coteau à Sèvres. Il est persuadé que le sol y est très fertile et que ça va lui permettre d’avoir une rente… en cultivant des ananas. Après tout, pourquoi pas. Sauf que le terrain est escarpé et le sol aride. Résultat ? Jamais un seul ananas n’y a poussé.
Il ne lâche pas l’affaire.
Sur cette même parcelle, Balzac décide de construire une maison.
Il n’y connait rien en maçonnerie mais après tout, quel est le problème ? Il dirige la fabrication lui-même. Très vite, les galères s’enchaînent.
La maison est construite dans la glaise. Elle s’enfonce tous les soirs dans le sol et doit être relevée chaque matin à l’aide d’un treuil. Les plans sont catastrophiques, à tel point qu’il oublie l’escalier (il sera rajouté à l’extérieur). À la fin des travaux, il est ruiné.
Il n’a plus de quoi acheter de meubles mais il a de l’imagination.
Il écrit au charbon de bois, sur les murs, la décoration de ses rêves : « Ici un revêtement de marbre de Paros », « Ici un plafond peint par Eugène Delacroix », « Ici une cheminée en marbre cipolin ». Un jour, son ami Léon Gozlan (écrivain aussi) est chez lui et se prend au jeu. Il ajoute sur un mur : « Ici un tableau de Raphaël, hors de prix, et comme on n’en a jamais vu ».
En 1840, harcelé par ses créanciers, Honoré quitte les lieux.
La maison est rachetée en 1878 par Léon Gambetta, père de la IIIe République.
Verdict ? À chacun sa zone de génie. La sienne était à l’écriture.
Trois pépites à découvrir
Hop, quelques trouvailles que je me devais de vous partager 👇
Must be the poet : à Varsovie, la mairie organise chaque mercredi à 16h30 un évènement gratuit qui mixe bien-être pour le corps et l’esprit. L’idée ? Se retrouver au sauna Wisla et… lire des poèmes (écrits par soi-même ou pas).
Un café littéraire pas comme les autres : à Baalbeck (Liban), vous ne trouverez ni théâtre, ni bibliothèque, ni centre culturel. Dans cette zone reconnue comme l’un des fiefs du parti armé Hezbollah, l’espace public est dominé par les hommes. Pourtant, ces Libanaises ont créé un café littéraire réservé exclusivement aux femmes, une première dans le pays. Nom de code ? Mayli.
La bibliothèque spirale : après des adresses à Porto, Buenos Aires, Séoul, je suis de retour avec une bibliothèque à Shenzhen (en Chine). Là-bas, les livres y sont rangés dans une spirale géante façon Alice au pays des merveilles. Canon !
Des nouvelles de l’écriture
La semaine dernière j’ai franchi un (gros) cap.
J’ai enfin envoyé quelques pages (l’équivalent de 6000 mots) à deux bêta lecteurs. Les retours sont très intéressants et étonnamment 100% alignés jusque-là. Pour le positif : écriture dynamique, on reconnait ma patte, sentiment de proximité avec les personnages (en particulier deux sur les trois) dès le prologue.
Il se trouve que l’un de mes deux bêta lecteurs est mon copain (pratique !). Du coup, j’ai pu l’observer en train de lire. Parfait pour voir les réactions, les mimiques, la tête concentrée… et les rires parfois. J’ai aussi des pistes d’amélioration (que je ne peux pas vous révéler sans en dire plus sur l’intrigue). Quoi qu’il en soit, ça m’a boosté comme jamais pour avancer. J’en suis convaincue. J’aurais dû faire ça bien plus tôt !
PS : J’avais promis un exercice d’écriture. Pour ne pas que ce soit trop long dans le mail, vous le trouverez sur Instagram et en commentaire de cette édition. Ça parle de vacances, de van, de point jaune, et de point jaune qui en cache un autre.
Clap de fin de cette édition #49.
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Des bisous,
PS : Pierre Lemaitre, auteur que j’adore, vient de sortir Le silence et la colère. C’est le deuxième tome d’une trilogie au sujet des Trente Glorieuses qui a démarré par Le Grand Monde.
Pour ces vacances, on voulait du soleil.
On a regardé les prévisions météo - environ 72 fois. Toujours la même chose. De la pluie, du gris, du froid, partout. On s’est dit qu’ils étaient devenus un peu pessimistes chez Météo France (ou que l’actualisation de leur site avait un bug - oui ça ne pouvait être que ça). On allait forcément trouver un endroit avec du bleu et un point jaune dans le ciel.
On a récupéré le van et fait cap vers le sud est de la France. Il pleuvait. Et puis, on a enfilé nos bottes de chasseurs de soleil. Ça a marché. On l’a trouvé dans le Verdon. Planqué au dessus des gorges et de cette eau turquoise. Il était grand, beau et tout rond.
Quand j’ai redescendu la tête, pour ne pas me prendre les pieds dans une racine, j’ai vu un autre point jaune. Devant moi. Grand (moins que l’autre), beau et pas tout rond. Un point jaune qui est dans mes parages depuis plus de 13 ans.
Et je me suis dit que c’était ça les vacances, deux points jaunes en ligne de mire et quelques jours devant moi, et que c’était pile ce dont j’avais besoin.
>> Par ici pour voir la vidéo associée au texte : https://www.instagram.com/p/C7JOdZHq37F/?hl=fr :)
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