Hello,
Me revoilà pour l’édition #51 de Chapitre (la newsletter où je te raconte les coulisses de l’écriture de mon 1er roman et mes apprentissages en cours de route). Objectif : terminer écriture et réécriture en 2024.
On est maintenant 805 par ici ! Bienvenue aux plus de 70 nouveaux depuis la dernière édition (Élodie, Laura, Dominique, Marine et tous les autres ) 💛
Tu peux aussi :
Lire les éditions précédentes de Chapitre (gratuites et en accès libre)
Recommander Chapitre autour de toi (et remporter des cadeaux) 🎁
Programme
La méthode d’écriture de John Steinbeck
Trois pépites à découvrir de toute urgence
Bonus : un marque-page pas comme les autres
La méthode d’écriture de John Steinbeck
John Steinbeck est un auteur incontournable. Il a notamment obtenu le prix Nobel de littérature en 1962 et le prix Pulitzer pour Les raisins de la colère en 1940. Au-delà des récompenses, ce qui m’intéresse aujourd’hui, c’est sa routine d’écriture.
Il avait une méthode bien à lui :
Il taillait 24 crayons de papier et les réunissait dans un bocal
Il se mettait ensuite à écrire
Toutes les 4 ou 5 phrases, la mine s’érodant, il passait au crayon suivant
Une fois les 24 crayons usés, il recommençait le processus
C’est un grand classique.
Comme Beethoven qui comptait ses grains de café avant de les moudre puis de composer. Comme Simenon qui préparait plusieurs pipes avant d’écrire. Comme Nadal qui enchaîne une routine de gestes bien précis avant de servir.
Quel que soit le domaine, quel que soit le métier, beaucoup de personnes font le choix (conscient ou non) de se créer une routine. Il ne s’agit pas de superstition mais plutôt de se plonger dans “un état de flow”. Autrement dit ? De créer une suite de gestes réflexes qui permettent de se concentrer au maximum. Ça peut aussi bien être se gratter le nez que tailler un crayon ou engouffrer un paquet de chips (bien que cette dernière option ne soit pas recommandée).
Pourtant, partir à la quête de la routine parfaite peut aussi être une façon de fuir.
Sur ce sujet, Steinbeck a d’ailleurs dit :
« J’ai cherché le crayon à papier parfait pendant des années. J’en ai trouvé d’excellents, mais jamais le stylo idéal. Pendant tout ce temps, le problème n’avait rien à voir avec les crayons, mais avec moi. »
Ce que j’en retiens ? Une routine est essentielle mais ne remplace pas le vrai travail derrière. Elle rassure. Elle réconforte. Elle aide simplement à s’y mettre. L’enjeu est donc de ne pas s’y perdre mais de s’en servir pour avancer.
Trois pépites à découvrir
Hop, quelques trouvailles que je me devais de vous partager 👇
Entrez dans un livre : L’entrée dans la bibliothèque municipale Méjanes, à Aix-en-Provence, se fait dans une pile géante de livres rangés à l’horizontal. Oui, on y entre donc en passant par Le Petit Prince, L’étranger et Le Malade imaginaire.
La bibliothèque humaine : Au Danemark, il existe des bibliothèques où vous pouvez emprunter une personne plutôt qu'un livre. L’idée ? Écouter son histoire pendant 30 minutes. L'objectif ? Lutter contre les préjugés. Chaque personne a un titre : « chômeur », « réfugié », « bipolaire », etc. Ce projet existe dans plus de 50 pays. Ça s'appelle la bibliothèque humaine.
L’art de manier les titres : Le compte Instagram Le contemplateur s’est amusé à raconter une histoire en reprenant simplement des titres de livres. Du génie !
Bonus : un marque-page pas comme les autres
C’est presque le retour de l’exercice d’écriture. Enfin, pas tout à fait. Voilà simplement un texte écrit suite à la découverte d’un marque-page pas comme les autres, dans un livre que je me suis procuré en seconde main. Vous avez été nombreux à l’aimer sur Instagram, je le repartage donc par ici 👇
En ouvrant ce livre de seconde main, j’ai trouvé un marque-page pas comme les autres. Bien plus poétique que ce courrier de l’URSSAF que j’utilise souvent.
Une photo imprimée, flanquée du logo Kodak à l’arrière.
Le visage d’une femme - en gros plan, le sourire long et fin, des yeux qui pétillent derrière une monture à demie transparente.
Et ça m’a fait replonger en enfance - il n’y a donc pas si longtemps que ça 🤓
Retour à cette époque où je passais des heures à imaginer la vie des inconnus que je croisais dans la rue, dans le bus, partout. J’essayais de ne pas tomber dans les clichés - à huit ans on en a peu. J’étais en revanche probablement loin de la réalité - mais est-ce vraiment important ?
Ils étaient aventuriers, astronautes, mangeurs de crêpes au chocolat supplément banane, archéologues. Ils avaient tous un travail que j’avais imaginé faire - ma carrière promettait d’être longue et insolite.
Je leur inventais une famille, des voyages, des tocs, je les voyais chez eux avec une chambre bleue, une cuisine jaune, un salon vert. À l’époque, une maison arc-en-ciel était à mon sens le comble de la classe. I mean, quoi d’autre.
Je réalise que certaines choses restent.
En voyant cette dame, j’ai eu comme une envie d’imaginer sa vie. Une belle vie. Une vie avec de l’amour. Parce que pour que quelqu’un glisse une photo d’elle entre les pages d’un roman, c’est forcément qu’elle est - ou a été - aimée.
Et je me dit que c'est peut-être ça une vie réussie. C'est quand quelqu'un glisse une photo de nous dans les pages du roman qu'il est en train de lire.
Clap de fin de cette édition #51.
Vous êtes de plus en plus nombreux à suivre cette aventure, on vient d’ailleurs de passer le cap des 800 abonnés. Un grand merci ! Merci d’être ici, merci de soutenir la démarche, merci de me partager vos retours si nombreux. En parallèle, en ce moment, j’avance très bien sur l’écriture du roman (1000 mots par jour les 7 derniers jours) et surtout, je m’éclate. Hâte de pouvoir vous en dire/montrer plus.
Des bisous,
PS : Pendant les derniers JO, Enzo Lefort (champion de fleuret) a partagé les coulisses de cette compétition via des photos faites à l’argentique. Verdict ? Un carton ! Il est de retour avec le Journal d’un athlète, un ouvrage pour documenter le parcours des qualifications vers les JO de Paris 2024. Cette fois-ci avec sa caméra ET sa plume 👌
Ma seule routine : le casque audio à réduction de bruit ! Quelle belle invention pour se concentrer !
En effet, une routine à pour objet de favoriser l'entrée dans un état de flow créatif. Les rituels ne sont pas simplement des manies, mais des moyens structurés qui offrent un cadre qui canalise l'énergie et l'attention de manière "productive".