La méthode d’écriture de Nancy Huston

#50 - 30 jours, 30 chapitres, 30 tenues.

Hello 👋

Me revoilà (en forme) pour l’édition #50 de Chapitre (la newsletter où je te raconte les coulisses de l’écriture de mon 1er roman et mes apprentissages en cours de route). Objectif : terminer écriture et réécriture en 2024.

On est maintenant 735 par ici ! Bienvenue aux plus de 30 nouveaux depuis la semaine dernière (Cécile, Catherine, Héloise, Sébastien et tous les autres ) 💛

Il me semblait qu’on avait dit qu’il faisait beau à partir de maintenant, mais apparemment dans « on » il y en a un qui n’a pas compris. Le principal intéressé a priori. C’est con 🤓

Tu peux aussi :

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Programme

1. La méthode d’écriture de Nancy Huston

2. Trois pépites à découvrir

3. Des nouvelles de l’écriture

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La méthode d’écriture de Nancy Huston

Parlons de Nancy Huston, autrice franco-canadienne de plus de 70 livres et ouvrages depuis 1979. Mieux, regardons plus précisément les coulisses d’écriture de son premier roman : Les variations Goldberg (publié chez Actes Sud en 1981).

À ce moment-là, elle a 28 ans.

Elle a déjà écrit deux essais et veut se lancer sur le format romanesque. Sa volonté : mettre en valeur la musique (son autre passion).

Elle a alors trois semaines devant elle.

Elle part en Italie (à Urbigo) et s’organise minutieusement.

Ce qu’elle a en tête ? 30 jours pour écrire 30 chapitres.

Pour mieux comprendre cette anecdote, il faut savoir que son roman est une suite narrative adaptée à la structure des «Variations Goldberg» de Jean-Sébastien Bach. Et plus concrètement ? C’est l’histoire d’une femme, Lilian, qui joue pendant 97 minutes (le temps de la fameuse composition de Bach) devant 30 personnes qu’elle aime. Le roman de Nancy raconte la perception par chaque personnage de ce concert privé.

Revenons-en à Nancy.

Elle arrive donc en Italie avec son projet d’écriture et… une énorme valise.

Pourquoi ? Chaque jour elle change de tenue. Sa volonté ? Il ne s’agit pas d’essayer de se déguiser dans le rôle de chaque personnage, c’est plutôt d’avoir la sensation d’être quelqu’un d’autre. Elle raconte que quand elle se changeait, elle se sentait neuve et pouvait ainsi aborder un nouveau chapitre.

Du coup ? 30 jours, 30 chapitres, 30 tenues.

Pour compléter sa routine, elle commençait sa journée en écoutant la variation correspondante jouée par Gould. Et en fin de journée ? Elle joue la même variation elle-même à la flute, pour symboliser la fin du chapitre. Et rebelote 30 fois.

Voilà, je trouvais que cette approche était assez originale pour être partagée ici.

Verdict : Il y a autant d’auteurs que de routines d’écriture mais celle-ci a le mérite d’être très originale. Qui sait, peut-être que ça pourrait donner de l’inspiration à certains aspirants écrivains :)

Nancy raconte au micro du podcast Bookmakers qu’elle n’a jamais eu à faire face à la page blanche. Comment ? Parce qu’elle écrit sur des feuilles jaunes.

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Trois pépites à découvrir

Hop, quelques trouvailles que je me devais de vous partager 👇

• Le livre le plus inutile : il s’agit de Madame Bovary dans l’ordre (par Ambroise Perrin). L’idée ? Chaque mot de Madame Bovary est compté, décomposé, classé et trié. Au total, 145.000 mots, 419 pages, 56 mois de travail. Pourquoi ? Je cherche encore la réponse. Fun fact : pour un livre sur l’adultère, il n’y a qu'un seul "cul".

• L’info (pas si) inutile : j’ai découvert (oui très en retard !) que dans un manuscrit, pour le dialogue, on n’utilise non pas le tiret du « 6 » (-), ni celui du « 8 » (_), mais le grand tiret quadratin (—). Voilà, maintenant vous savez.

• La librairie outdoor : à Séoul, pendant les beaux jours, des librairies à ciel ouvert sont installées un peu partout. Des lieux axés nature et pensés pour pouvoir se poser toute la journée. Voilà une idée qui mérite de se répandre ;)

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Des nouvelles de l’écriture

Je continue à faire partager l’écriture au fil de l’eau de mon roman à mes deux bêta lecteurs. L’avantage c’est que maintenant je parle, débriefe, brainstorme de mes personnages, des péripéties, des émotions générées. Ça permet d’ajuster, étoffer, pimenter et j’aime beaucoup cette étape. D’ailleurs, teaser du nom de l’un d’eux sur l’image en dessous (mais je ne vous ai rien dit) 🤫

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Clap de fin de cette édition #50.

Un grand merci pour vos nombreux retours sur l’édition de la semaine dernière (sur le sondage et en commentaire), ça m’aide grandement pour affiner les prochains contenus et vous proposer des choses qui vous plaisent (et surtout vous sont utiles !). En attendant, pas d’édition la semaine prochaine, je me concentre sur l’écriture. Je reviens en forme le 11 juin.

Des bisous,

Diane

Pour retrouver ton lien de parrainage à tout moment, c’est par là.

PS : Vous vous sentez l’envie d’écrire des poèmes ? Foncez découvrir ce concours proposé par le super compte Instagram Crottins Verbaux en partenariat avec Clairefontaine. Ah, et le jury est de grande qualité (et je ne dis pas ça parce qu’il y a Élise de l’école Les mots - également partenaire de mon programme de parrainage) 🤓