La Norvège, ce paradis pour écrivains
#36 - Et un programme de soutien à la littérature unique au monde
Hello 👋
Me (re)voilà pour cette édition #36 de Chapitre (la newsletter où je raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman). Objectif : terminer l’écriture et la réécriture en 2024. Et ces derniers jours, ça avance bien.
On est maintenant 333 par ici ! Bienvenue aux petits nouveaux (Chloé, Julie, Sandra, Bertrand et tous les autres) 💛
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Programme
La Norvège, un paradis pour écrivains
Trois informations qui valent le détour
Écriture : “Le journal intime”
La Norvège, un paradis pour écrivains 🏔️
J’en rêvais déjà pour ses paysages, voilà que la Norvège sort une nouvelle fois du lot. Comment ? Avec une stratégie de soutien à la littérature unique au monde.
Ça s'appelle le "programme d'achat". Je vous explique.
Depuis 1965, l’état norvégien achète tous les ans environ 200 titres de fiction norvégienne à raison de 1000 exemplaires chacun (roman, théâtre, poésie, bande dessinée, ouvrages destinés aux bibliothèques publiques et scolaires, etc...).
L'idée ? Garantir une base de revenu aux maisons d'éditions. C'est aussi et surtout une façon de leur permettre de prendre plus de risques, publier des ouvrages moins commerciaux. Oui, avec ce filet de sécurité, elle savent qu’elles pourront en partie compenser les coûts de ces ouvrages.
Et ça fonctionne. De nombreux nouveaux auteurs ont été révélés grâce à cette approche. Cela a d'ailleurs été le cas de Jon Fosse, depuis devenu prix Nobel. C’est aussi l’occasion de voir fleurir davantage de sujets de niche (la poésie cartonne là-bas).
Trois informations qui valent le détour 👌
Quelques belles découvertes que je me devais de vous partager :
Joël Dicker est de retour : il vient d’annoncer la sortie de son nouveau roman “Un animal sauvage” pour le 27 février. Voilà un teasing : “2 juillet 2022, deux malfaiteurs sont sur le point de dévaliser une grande bijouterie de Genève. Mais ce braquage est loin d’être un banal fait divers…”. Plus d’infos ici.
Une couverture insolite : On le sait, la couverture a un rôle clé dans le choix d’un livre. Alors pour A little life (traduit par “Une vie comme les autres”), ils ont réalisé un coup de génie. Une photo qui peut être incarnée par tous les lecteurs. Résultat ? Des centaines de partages sur les réseaux sociaux.
Un livre en version géante : “Rien de personnel” de Mahir Guven a été exposé en version grandeur nature au Palais de la Porte Dorée (Paris). Un format monumental pour un texte émouvant sur l’histoire d’une famille immigrée.
Écriture : “Le journal intime”
C’est l’histoire d’une jeune fille qui vient d’avoir son premier journal intime, alors elle commence par les présentations. C’est parti.
Cher journal,
J’ai 8 ans et demi et mesure 1m29 tout pile. Je suis née à Paris, du côté est, dans un arrondissement pair. Je suis donc “parisienne” quand je parle avec un humain de ma localité, “née quelque part” quand je suis en province. Pourtant, à mon grand désarroi, cette formulation ne trompe rarement qui que ce soit.
J’aime l’orage, compter les secondes entre deux éclairs, faire “oooh” avec la bouche en rond quand ça gronde. J’aime moins l’orage quand je suis dessous.
Je voue une passion aux pignons de pin, au chocolat noir (le chocolat au lait étant une hérésie) et aux lasagnes de maman (je cogite d’ailleurs encore sur l’idée de lancer la “confrérie des lasagnes de maman”). Je ne partage jamais mon dessert, quelle idée. Par contre, je partage ceux des autres avec plaisir. Grand plaisir. Une histoire de savoir vivre. Et ça oui, je sais vivre.
J’aime éclater les bulles des emballages en plastique, marcher sur la neige pour l’entendre craquer sous mes semelles, écouter le “clac” d’une bouteille encore scellée que l’on ouvre. Tu le comprendras vite, j’ai tendance à sauter d’un sujet à l’autre très facilement.
D’ailleurs, je déteste les punaises. C’est vert, c’est moche, ça vole et on ne sait jamais quel est leur projet. Il m’est arrivé de ramper dans mon couloir pour en éviter une alors qu’elle était paisiblement installée à hauteur d’yeux, sur le mur. J’aurais (presque) tout donné pour savoir ce qu’elle pensait de cette situation. Encore que non, une punaise, c’est forcément con. Elle n’a donc pas pu jubiler en voyant cette scène. Et c’est tant mieux. Les araignées, en revanche, ça va. Je veux dire par là que je les tolère mieux. On connait leur projet. À minima, leur direction quand elles marchent. Ça a quelque chose de rassurant.
Au passage piéton, je dois mettre autant de fois le pied gauche sur une ligne blanche que le pied droit. C’est comme ça. Sinon le monde est déséquilibré. Et ça peut vite basculer. Alors je prends mon rôle très au sérieux, même si ça me fait parfois faire des pas disproportionnés.
Je n’ai pas la mémoire des prénoms. Et à la quatrième fois, je n’ose plus demander. Alors j’utilise des phrases détournées. Pour passer incognito, j’ai une règle d’or. Je ne dis jamais “Bonjour Martine”, parce que si c’est “Michelle”, ça la fout mal. Et souvent, ce n’est pas Martine. Alors je ne m’aventure plus sur ce terrain.
Mon humeur est calquée sur ma digestion. J’aime m’asseoir sur des chaises hautes et avoir les pieds qui balancent. Je n’ai jamais su me moucher avec une seule main. Je sais multiplier 6 par 7, mais pas l’inverse.
Voilà tu sais à peu près tout. À très vite. Il faudra d’ailleurs que je te donne un prénom (en espérant que je le retienne).
Clap de fin de cette édition #36.
Un grand merci pour vos nombreux commentaires sur le sujet de l’écriture et l’intelligence artificielle. Je vais regarder les ressources partagées et peut-être qu’on reviendra sur cette thématique dans une prochaine édition.
En attendant, n’hésitez pas à faire tourner cette newsletter autour de vous. Cliquez sur “partager” et hop, envoyez-la à une collègue, un ami, un voisin, cette personne qui adore lire, ou celle qui a un jour parlé de son envie d’écrire. Bref, celles et ceux qui peuvent être intéressés de suivre, comme vous, cette aventure.
Sur ce, à mardi prochain.
Des bisous
✍️ Diane
J'aime beaucoup la Norvège, où j'ai passé 6 mois pour mes études. J'ai passé ma vie dans la bibliothèque universitaire qui était tellement confortable et agréable. Bref, que des bons souvenirs.
Et il me tarde la sortie du prochain Dicker !
200 livres, 1000 exemplaires chacun, autour de 10-20€... ça ne fait jamais que 2 à 4 millions d’euros : pas très cher payé pour faire vivre la littérature de tout un (petit) pays ! 🤓