Hello 👋
Me re voilà (en direct du Pays Basque - où je suis partie vérifier que les vagues soient toujours là) pour la quatorzième édition de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman.
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Programme
L’idée à reprendre à la queen JK Rowling
Je passe au hachoir chaque livre que je lis, c’est grave docteur ?
Ecriture ✒ : “La randoscalade”
L’idée à reprendre à la queen JK Rowling 👑
Dans la 11ème édition de cette newsletter, je vous parlais de Fanny Herrero (scénariste de la série Dix pour cent) et de sa méthode pour construire les scénarios. Il se trouve que je viens de tomber sur une nouvelle pépite, dans le même style…. La méthode de JK Rowling (dont j’avais d’ailleurs fait un portrait dans la première édition de Chapitre) pour construire Harry Potter (et un exemple avec les chapitres 13 à 24 de L'Ordre du Phénix).
L'Ordre du Phénix résumé en une feuille A4
Globalement, ça ressemble à ça. Rendez-vous en dessous pour le décryptage 👇
Explications :
Chaque ligne correspond à un chapitre.
Chaque chapitre comprend au moins 3 intrigues secondaires.
Tous les chapitres sont interconnectés et font avancer l'intrigue principale.
Verdict ? Elle décortique son livre de manière (ultra) simple, précise, synthétique. Ce tome fait 850 pages, 38 chapitres, résumés en un recto verso. Solide !
Une structure minimaliste et efficace
Dix colonnes, deux catégories (intrigue, personnages)
Progrès : Chaque chapitre doit donner l'impression d'aller de l'avant. C’est un peu comme une histoire en soit, avec sa propre intrigue qui contribue à l’avancée globale du roman. Ensuite, le rythme et sa manière d’écrire donnent la touche finale. C’est ce qui crée l’envie de tourner la page.
Intrigues secondaires et personnages : L’idée ? Maximiser la tension et le conflit, se concentrer sur les éléments clés. Dans ce tome, il y a donc presque mille pages mais seulement une intrigue principale, cinq intrigues secondaires et moins de dix personnages clés.
Bref, un format inspirant pour celles et ceux qui ont besoin de structure et qui n’aiment pas avancer à l’aveugle. Ça peut également être pratique en cas de syndrome de la page blanche. Plus jamais de manque d’inspiration, on sait où l’on va.
Et justement, je teste actuellement la méthode 👇
Je passe au hachoir chaque livre que je lis, c’est grave docteur ?
Petite info pour que l’on reste en bons termes (💛) : Si vous ne voulez pas être spoilé du livre “Il nous restera ça” de Virginie Grimaldi, ne zoomez pas sur l’image en dessous. J’y décortique l’intrigue et les rebondissements.
Du coup, reprenons.
Je ne suis, à la base, pas quelqu’un de très structuré (pour ne pas dire bordélique) mais depuis peu, j’aime cadrer les choses.
J’analyse les livres que je lis. Je les décortique, les hache, les triture dans tous les sens. Ça me permet de comprendre le fonctionnement d’un auteur, l’ossature de l’histoire. Et finalement, ça m’aide à cadrer mes idées.
Sur cette image, j’analyse “Il nous restera ça” de Virginie Grimaldi. L’idée ? Comprendre comment j’ai pu me faire happer aussi efficacement. Mais aussi ? Tenter de reprendre quelques astuces pour la structure de mon livre. D’ailleurs, j’ai commencé à faire la même chose pour mon roman.
C’est encore un peu tôt pour vous en dire plus, mais ça avance 🤫
Ecriture : “La randoscalade”
Place à un nouvel exercice d’écriture. On parle de randonnée, plus précisément de randonnée verticale. Comme toujours, je m’inspire du réel, en tentant d’introduire pour cette fois-ci des bouts de dialogue (pas simple !). C’est parti.
Trois jours plus tôt
Je reçois le texto d’une copine. Elle me propose une randonnée aux trois couronnes. Ça sonne bien, je réponds oui, sans trop me poser de questions. Et puis, la randonnée, c’est toujours oui.
Jour J, 8h du matin.
Un café à la main, on émerge en rattrapant le temps perdu. Retrouvailles et papotages pour savoir où en est l’une, puis l’autre. Une fois le café froid, on le boit cul sec et on embarque en voiture. Direction la balade. Je dis balade parce que j’hésitais presque à venir en Birk tellement je m’attendais à un truc les doigts dans le nez. Et pourtant.
10h, nous voilà en bas des trois couronnes.
Le panneau indique onze kilomètres, sept cent mètres de dénivelé positif, trois gros cailloux à monter (pas exactement dit comme ça). On démarre en fanfare, le sourire vissé sur le visage. Trois traits rouges, jaunes et verts nous indiquent la marche à suivre. Facile. Ça monte de manière raisonnable, on arrive même à tenir une conversation sans trop suffoquer. C’est pratique pour rattraper le temps perdu. Tout se passe au mieux.
“Et là ?” demande Alix à une intersection au balisage effacé.
C’est le moment où on bifurque pour partir à gauche. Ce sont maintenant les points rouges qui nous guident. On s’enfonce dans la forêt, dans un cadre bucolique. Des Hobbits se baladeraient ici que ça nous surprendrait à peine. Et puis les choses se corsent. On arrive au pied d’une voie sans issue. Un caillou. Pardon, un rocher. Non, une falaise. Le truc est vertical. À s’en faire un torticolis en regardant l’objectif. Les points rouges indiquent pourtant bien par là.
“Et là ?” demande Alix.
Moment de flottement puis, on se redonne une contenance. Deux marmots se pavanent tout en haut. Ils ont l’air d’avoir passé le cap. Pas de raison que l’on n’en fasse pas de même. Océane montre sans trembler le haut du caillou avec le doigt. Alix redemande, histoire de. Pour s’assurer que ses copines soient bien givrées.
“Et là ?” s’inquiète Alix.
On fait semblant de ne pas entendre et on se lance. Océane monte en première. Elle déploie ses jambes comme une araignée et se hisse sur la paroi avec brio. On la suit. Sauf qu’arrivées en haut, surprise. C’est pire, et ce n’est que le début. On aurait dû se méfier des points rouges. Rouge = danger. Rouge = demi tour toute. Rouge = ça sent le merdier. L’Everest à côté c’est pour les débutants.
“Et là Océane ?” baragouine Alix.
Elle utilise son prénom, c’est pas bon. On fait mine de ne rien avoir entendu. Collées à la paroi, on avance, en évitant de regarder derrière, par dessus l’épaule. Les vautours rôdent, quelques dizaines de mètres plus haut. Ils observent la scène. Serons-nous leur futur quatre heures ? L’adrénaline nous donne des forces. Sauf que très vite, il n’y a plus de prises. Et que nos pieds ne collent pas par magie sur la paroi.
“Et là O-cé-ane ? OCEANEUH !! Océane MARTY !!”
Merde le nom de famille. Elle dégoupille. On est pas loin de l’incident diplomatique. Une jambe dans le vide et une main qui cherche un endroit où s’accrocher, je sens un rictus qui me titille. Pire, je commence à rigoler. Pas bon ça. Son stress me détend. Océane enchaîne. Pas bon du tout. On se bidonne, tant pis, on paiera les pots cassés plus tard. Nos rires gras doivent résonner jusqu’en bas de la vallée. Et puis… Magie. Alix en fait de même. Un peu plus nerveusement certes, mais quand même. Un mélange de rires et de grognements. On se marre comme des pintades, jusqu’à épuisement. Dans le flow, la peur s’évapore. On repart sur la paroi et on monte jusqu’à notre objectif en un temps record.
Nous voilà en haut, fières, dignes. Personne pour nous applaudir mais enfin. Faudra tout de même qu’on pense à envoyer un scénario à Netflix, carton assuré.
Clap de fin pour cette quatorzième édition.
Ah non, attendez. J’ai besoin de vous. Un mini sondage (express) pour que je puisse comprendre ce qui vous plait dans cette newsletter, ce qui vous plaît moins (arf), et du coup ce que je peux ajuster pour les prochaines. Pour faire encore mieux. À vos votes.
Merci par avance pour vos retours, vous êtes magiques.
Et puis parce que je suis toujours preneuse d’une louche d’amour… Un like, un partage, un commentaire. Ça mange pas de pain mais ça donne la patate. Oui, je radote, mais c’est pour la bonne cause. Si si, je vous assure.
À mardi prochain,
Des bisous.
Diane
Tes métaphores sont toujours drôles !
Il faudra que je lise V. Grimaldi...
Merci pour le storytelling de JK Rowling, une méthode qui me parle, ...mais comment imaginer qu'elle a commencé par rédiger la fin ? Belle assurance !
J'ai cliqué sur l'apprentissage mais j'aime tout !