Hello 👋
Me voilà de retour pour l’édition #55 de Chapitre (la newsletter où je te raconte les coulisses de l’écriture de mon 1er roman et mes apprentissages en cours de route). Objectif : terminer écriture et réécriture en 2024.
On est maintenant 965 par ici ! Bienvenue aux plus de 20 nouveaux depuis la dernière édition (Anne-Sophie, Hélène, Julia, Patrick et tous les autres ) 💛
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Programme
La vérité derrière Monte-Cristo
Trois anecdotes autour d’écrivains célèbres
Des nouvelles de l’écriture
La vérité derrière Monte-Cristo
Comme promis la semaine dernière, un petit focus sur le Comte de Monte-Cristo.
J’avais envie de souligner le talent de l’auteur (Alexandre Dumas) sur un aspect : sa capacité à transformer un fait divers, qui aurait pu passer pour banal, en monument de la littérature. Parce que oui, il s’est inspiré d’un fait réel. Il l’a juste « un peu » pimpé à sa sauce. La vraie histoire ? Celle de François Picaud et d’une actualité appelée « Le Diamant et la Vengeance » (admettez que le nom a déjà du panache).
François est un cordonnier originaire du Sud de la France. Il s’installe à Paris au début des années 1800 et y fait la rencontre de Marguerite Vigoroux (Mercédès dans le roman d’Alexandre Dumas), une jeune femme issue d’une famille aisée. Ils tombent amoureux et décident de se marier. Une affaire qui roule ? Presque.
Il se trouve que Mathieu Loupian (Fernand dans le roman), tenancier d’une taverne où François Picaud se rend souvent, est lui aussi amoureux de Marguerite. Et là ça coince. Ça coince fort. Mathieu décide d’empêcher le mariage (OKLM). Comment ? Avec deux complices (Solari et Chaubard), ils le dénoncent et affirment à la police qu’il est en réalité un espion royaliste travaillant pour les Anglais.
Résultat ? Coup réussi. Les forces de l’ordre l’arrêtent le jour de ses noces.
Il est emprisonné à la forteresse de Fenestrelle, dans le Piémont. Et là, le coup de génie de Dumas arrive. Dans le livre, cette forteresse devient… Le château d’If (beaucoup plus romanesque au vu de sa position sur un îlot au milieu de l'archipel du Frioul).
François est incarcéré pendant 7 ans. Sur place, il se lie d’amitié avec son voisin de geôle, le père Torri (l’abbé Faria dans le roman). Ce dernier est né au sein d’une riche famille milanaise. À sa mort, l’homme d’Église lui lègue sa fortune. Lorsque François est libéré, il profite de sa nouvelle richesse pour entamer son épopée vengeresse. Vous l’avez compris, c’est le deuxième coup de génie d’Alexandre Dumas. L’évasion épique de la forteresse n’est que fiction et l’histoire du trésor caché également.
Ensuite, de nombreuses choses sont ajustées (la chronologie, les contacts, la destinée de François Picaud, etc…) mais rien n’est aussi spectaculaire que l’évasion et le trésor que l’on retrouve dans le roman.
Ce que je retiens de cette anecdote : écrire c’est raconter la réalité en y apportant une forme romanesque, en ajustant, en exacerbant certains traits, en jouant. Autrement dit ? Écrire c’est sublimer le réel :)
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Trois anecdotes autour d’écrivains célèbres
Hop, quelques découvertes que je me devais de vous partager 👇
🦞 Le homard – Un jour un homme a été croisé au bord de la Tamise, promenant en laisse… Non pas un chien, non pas un chat. Un homard… Oui, vous avez bien lu. Et il s’agissait de qui ? Oscar Wilde.
👕 Vivre nu – Pendant qu’il écrivait Notre-Dame-de-Paris, Victor Hugo aurait adopté une routine d’écriture assez étrange. Il retirait ses vêtements et les enfermait dans un placard. Le but ? Éviter la déconcentration et la tentation du monde extérieur. Cette anecdote vient d’un valet à qui il aurait confié ses vêtements, lui ordonnant de lui rendre lorsqu’il aurait fini son travail du jour.
🍫 La madeleine – Vous connaissez tous la madeleine de Proust dans À la recherche du temps perdu ? Sachez que dans la première version du livre, c’était une biscotte trempée dans du chocolat. Voilà.
Coulisses de l’écriture de mon roman
Hop, une petite anecdote sur les coulisses de l’écriture de mon roman 👇
Écrire un roman, c’est accepter de passer une heure à chercher le nom de « cet objet installé dans certaines boutiques qui fait du bruit quand on entre ».
C’est décliner cette recherche en de nombreux mots clés plus ou moins improbables sur Google, pour tomber, une fois sur deux, sur une solution d’isolation contre le bruit.
Et puis c’est se dire que quand même, ça fait un peu un bruit de cloche. De petites cloches même. De clochettes donc. Du coup, c’est taper « cloche de porte » et réaliser en voyant les résultats que, parfois, la langue française est sacrément bien foutue. Sachez donc que l’on dit « cloche de porte » ou « carillon de porte ». De rien.
Sachez aussi qu’au final, j’ai opté pour une autre formulation.
Clap de fin de cette édition #55.
Merci pour vos petits mots suite aux cartes postales reçues, à Claire qui m’a partagé une très belle anecdote littéraire (qui sera relayée la semaine prochaine) et à toutes celles et ceux qui rejoignent cette aventure.
On se retrouve dès la semaine prochaine,
Des bisous,
PS : Pour celles et ceux qui aiment l’écrivaine Melissa Da Costa, j’ai une bonne nouvelle. Son prochain roman Tenir debout sort le 14 août (et il est disponible en pré-commande).
Je suis tombée par hasard sur le site de l’école d’écriture »les Mots » ; je n’avais pas fait le rapprochement alors…
La créativité est parfois excentrique...ou pas... Chaque écrivain a ses propres rituels pour stimuler son imagination.