Le parcours improbable de Maud Ankaoua
#38 - Ou l'art de persévérer (après 33 refus)
Hello 👋
Me (re)voilà pour cette édition #38 de Chapitre (la newsletter où je raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman). Objectif : terminer l’écriture et la réécriture en 2024.
On est maintenant 342 par ici ! Bienvenue aux petits nouveaux (Régis, Anne, Laurie, Alexia et tous les autres) 💛
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Programme
Le parcours improbable de Maud Ankaoua
Trois idées qui valent le détour
Écriture : “Le choix du livre”
Le parcours improbable de Maud Ankaoua
Elle est à la 4ème place dans le palmarès des auteurs francophones qui ont le plus vendu en 2023. Pourtant, elle a démarré sans éditeur et sans les codes du secteur, en faisant imprimer elle-même ses livres. Retour sur son parcours 👇
Pendant sa carrière, Maud se passionne pour l'humain et le développement personnel. Quelques années plus tard, elle décide de retranscrire ses apprentissages dans un roman (dont le titre deviendra Kilomètre Zéro). L'idée ? Faire passer des messages clés via un format qui permet de toucher plus facilement les gens. Après 3 ans de travail, le roman est prêt.
Plutôt que de chercher à comprendre les rouages du monde de l'édition, elle avance à sa façon. Maud fait imprimer en direct chez un imprimeur... à environ 50 exemplaires. Ce livre, elle l'offre d'abord à ses amis et ses proches.
Rapidement, ils lui demandent où trouver d'autres exemplaires, pour les offrir autour d'eux. Elle réimprime 500 livres, à ses frais. Puis rebelote. Cette fois-ci, cela prend de l'ampleur. Elle fait imprimer 1000 puis 5000 exemplaires. C'est un succès, mais la logistique devient ingérable. Des palettes de livres arrivent au pied de son immeuble à Paris. Il faut viser plus grand.
Un éditeur ? Toujours pas. Maud décide d'aller à la FNAC.
Elle échange souvent avec le responsable du rayon livres, elle se dit qu'elle va tenter sa chance. Il aime la démarche mais lui explique que cela ne fonctionne pas comme ça (il faut un numéro ISBN, un éditeur, etc...).
En d'autres mots ? Il y a un process à suivre.
Elle ne lâche pas l'affaire. Elle contacte son responsable, puis le responsable de son responsable et ainsi de suite... Jusqu'à cumuler 33 refus. Elle persévère et au bout d'un moment, parvient à entrer en contact avec une personne au siège de la FNAC. Il lui fait comprendre qu'il n'a pas le temps de lire son livre.
Elle lui laisse quand même un exemplaire. Quelques jours plus tard, bingo. Il revient vers elle. Sa femme a lu le livre et lui a dit "Si tu mets pas ça en rayon, ça va être compliqué pour notre couple".
Ensuite, tout s'enchaîne. La mise en rayon, les ventes, les relais médiatiques, les premiers contacts avec les maisons d'édition. Résultat ? En 2023, elle a vendu plus de 800 000 exemplaires. Solide.
Trois idées qui valent le détour
Quelques belles découvertes que je me devais de vous partager :
L’inspiration disquaire : j’ai vu passer sur Twitter une photo prise chez un disquaire. Là-bas, les produits y sont classés selon une méthodologie très subjective : “toutes nos condoléances”, “meilleurs morceaux du monde”, “pour danser nu(e) dans ton salon”. Est-ce que ce ne serait pas magique de décliner cette approche en librairie ? ;)
Une bibliothèque partagée : On connait les bibliothèques partagées dans les rues. À Amsterdam, cela va plus loin. Certains habitants installent leurs propres bibliothèques partagées, directement sur leurs portes. J’adore !
Un puzzle un peu spécial : Dans cette boite façon pot de popcorn géant, un puzzle. Une fois réalisé, ce dernier dévoile une jolie illustration de bibliothèque sur laquelle on peut deviner 50 noms d’oeuvres à lire au moins une fois dans sa vie. Mixer jeu, lecture et décoration : c’est validé.
Écriture : “Le choix du livre” 👌
C’est l’histoire de deux adultes qui se retrouvent pour un rendez-vous galant dans un café-librairie. Ils commandent donc un café… et un livre pour plus tard. C’est parti.
Martin pensa : si elle demande un Harlan Coben, je me lève, je prends mes jambes à mon cou et je fuis aussi vite que possible. Pour passer son temps à écrire sur des meurtres et des histoires sanglantes, il faut être un brin dérangé. Ou avoir un désir de crime inassouvi. Et pour passer ses soirées et week-ends à lire ce type de livre aussi. Ce serait donc rédhibitoire. Un Proust, ce ne serait pas mieux. Loin de là. On sent qu’on ne va pas passer les dimanches à se tordre de rire en tentant de manger le plus de Petits LU possible en une minute. Ou en faisant des tournois de strip-pétanque. Ou des Olympiades entre voisins. D’ailleurs, si elle commande “le dernier Goncourt” ou “le dernier Prix Femina”, ce ne serait pas bon non plus. Un manque flagrant de prise de risque. Pire, un désintérêt à peine feint pour la littérature. Finalement, il se dit qu’un roman feel good, ce serait parfait. Oui, un roman feel good, c’est sympathique. C’est léger et agréable. C’est drôle parfois. On sent la fille pétillante et équilibrée. Mais quel roman ? Mieux vaut éviter les vieilles références : ça laisserait penser qu’elle n’est pas à la page. Il faut être un tout petit peu original, sans tomber dans l’ouvrage inconnu d’un auteur encore incompris. Un Virginie Grimaldi, ce serait parfait. Ou un Melissa Da Costa. Si elle choisit ça, je l’épouse…
- Vous auriez… Je crois que le titre c’est “Il est grand temps de rallumer les étoiles” de Virginie Grimaldi ?
Il la regarda comme si elle venait d’une autre planète.
Clap de fin de cette édition #38.
J’espère que vous avez apprécié cette lecture. En tout cas, c’est toujours un plaisir de vous partager mes découvertes et inspirations. De mon côté, l’écriture du roman avance bien (mais il reste encore beaucoup de boulot). Envie de soutenir cette aventure ? Partage cette newsletter autour de toi ou laisse un like / commentaire. 💛
Des bisous.
Diane
PS : Pour les fans de Sophie Rouvier (autrice de “Et puis la foudre”), son nouveau roman “À peine plus loin que le soleil” arrive le 20 mars 🥳
Je n'avais pas du tout entendu parler de l'aventure d'édition de Maud Ankaoua, c'est génial ! Merci pour ce récap'
Très chouette ton selflivre ! 😉