Hello 👋
Me revoilà pour la neuvième édition de Chapitre (la newsletter qui démystifie le fait d’écrire un roman). Ici, je pars de zéro et te raconte mon parcours vers l’écriture de mon premier livre. Mes apprentissages, sans filtre.
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Nombre de mots au compteur : 9730 (bientôt 10 000, ça prend de l’ampleur)
Si ce n’est pas déjà fait, tu peux aussi :
Réserver un séjour dans la tiny house que j’ai construite (elle est d’ailleurs en vente, si tu connais qqun qui connait qqun qui peut être intéressé - sait-on jamais)
Me contacter pour organiser une fresque du climat
Allez go 👇
Programme
Quel style de roman ?
Cinq idées de livres pour les vacances
Le vélo (et cette fâcheuse rencontre)
Quel style de roman ?
J’ai reçu une nouvelle question : “quel style de livre as-tu envie d’écrire ?”
Bon point, dont on n’a encore jamais parlé. Et je vais botter en touche en commençant par vous dire plutôt ce que je n’ai pas envie d’écrire :
Récit d’aventure (le voyage, j’aime le vivre ou le lire, pas l’écrire)
Science-fiction (il y a déjà bien assez de choses épiques dans le réel)
Roman policier (j’adore ça mais j’aurais peur de devenir une psychopathe à imaginer toutes sortes de choses plus ou moins glauques - c’est donc pour ma santé mentale)
Nouvelle (je préfère l’idée du temps long, donner au lecteur l’opportunité de s’attacher à un personnage ou à une histoire)
Roman d’apprentissage (on en reparle plus bas avec le debrief du livre Kilomètre réro)
Roman historique (pas de penchant pour l’histoire, je préfère penser à l’avenir)
Il reste quoi du coup ?
Une fiction tout simplement, un roman de vie.
Un livre dans lequel on retrouve des personnages que l’on aurait pu croiser dans la vie réelle, qui vivent des péripéties plus ou moins improbables, des dénouements auxquels on ne s’attendait pas. Un peu dans l’esprit de Anna Gavalda, Guillaume Musso (et pas Valentin - ceux qui ont lu l’édition précédente savent), Eric-Emmanuel Schmitt, sans avoir la prétention d’être à leur niveau.
C’est ce que j’aime lire. C’est aussi comme ça que j’écris spontanément.
Je vais donc faire au mieux pour aller en ce sens.
Et en attendant voilà justement quelques recommandations de lectures.
Cinq idées de lectures
Il paraît (c’est l’INSEE qui le dit) qu’un français passe en moyenne 41 minutes par jour à lire des livres contre 3h14 sur écran (𝘱𝘰𝘶𝘳 𝘧𝘢𝘪𝘳𝘦 𝘢𝘶𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘩𝘰𝘴𝘦 𝘲𝘶𝘦 𝘭𝘪𝘳𝘦 𝘥𝘦𝘴 𝘭𝘪𝘷𝘳𝘦𝘴).
Autrement dit ? On est plutôt du style à swiper des photos de futures conquêtes ou à scroller Instagram qu’à tourner des feuilles de papier. Et si on profitait de l’été pour inverser cette tendance ? Les vacances, le soleil, le chill… C’est le moment idéal pour se remettre à la lecture (ou pour offrir un livre à cette personne de votre entourage qui adore lire sur la plage).
Voilà cinq idées de livres à mettre dans votre sac :
Les fidélités (Diane Brasseur) : c’est l’histoire d’un mec, père de famille de 54 ans, qui est bien avec sa femme, mais qui tombe amoureux d’une autre femme. Une histoire banale en somme. Il aime les deux, il veut rester avec l’une, puis finalement avec l’autre, puis il ne sait pas, puis il essaye de se bouger pour éviter les trop gros noeuds au cerveau et le brouillard dans le ventre. Ça parait pas fun mais c’est terriblement bien écrit et même poétique par moments.
Billie Pretty a disparu (Sophie Astrabie) : déjà Sophie est toulousaine, donc forcément une personne bien (et par conséquent une autrice hors pair). Mais je ne suis pas objective. Ici, c’est une histoire d’amour, bien loin de l’esprit “Mariés au premier regard”. Billie et Maxime, c’est simple, et à la fois pas tant. Ils se trouvent, se perdent, se retrouvent, se croisent… Et ça, sur toute une vie. Bref, ça fait de la pâte à modeler avec notre coeur et ça donne des étoiles dans les yeux.
Kilomètre zéro (Maud Ankaoua) : vous n’avez pas pu le rater, ce livre est partout. Dans les gares, les librairies (coïncidence ? je ne pense pas), les kiosques, et bientôt les bars et les boulangeries (parce qu’après tout pourquoi pas). Dans l’idée, j’aurais pu adorer (ça parle d’aventure, de Népal, etc…) sauf que… C’est mi-roman mi-développement personnel. Et pour moi, faut choisir son camp. Exemple : un personnage ne va pas bien ? Je n’ai pas envie d’avoir un pitch sur “mais finalement qu’est ce que c’est aller bien ? Et être heureux ?". J’ai envie que ça dégoupille, que ça soit drôle, qu’on me fasse tourner en bourrique. Mais ce n’est que mon avis (de personne légèrement torturée), beaucoup de gens ont adoré ;)
Les lettres d’Esther (Cécile Pivot - oui c’est la fille de Bernard Pivot) : ce roman initiatique est génial. Esther a toujours eu l’habitude d’échanger des lettres avec son père, sauf qu’il n’est plus là. En plus de sa librairie, elle décide donc d’ouvrir un atelier d’écriture épistolaire, avec cinq élèves. Ils sont invités les uns les autres à s’écrire à travers des exercices variés. Peu à peu, des liens se nouent. C’est émouvant, drôle, bien pensé. Je recommande sans hésiter.
Les braves gens ne courent pas les rues (Flannery O’Connor) : c’est un recueil de nouvelles. Je vous le dis parce qu’au bout de trois nouvelles, je commençais à me dire que merde, la nana était pas très forte, vraiment aucun lien entre les chapitres. Puis j’ai compris (je suis intelligente mais parfois ça met du temps à connecter). Et d’un coup, j’ai trouvé ça beaucoup mieux. C’est même de l’or en barre. Une flopée d’histoires en tous genres et une plume à tomber.
Le vélo et cette fâcheuse rencontre
Place à un petit exercice d’écriture. C’est l’histoire d’un vélo et d’un autre vélo qui double le premier. Pas plus de teasing, c’est parti.
Je suis quelqu’un d’intègre.
À vélo, je m’arrête au feu rouge. Parfois, au feu orange. Rectification. Je suis un ange. À minima. Toujours est-il que je suis donc en train d’attendre paisiblement au feu, au milieu d’une avenue. De poiroter. De dépérir. Pas un péquenot à l’horizon. Je laisse donc passer les mouches et les courants d’air. Le tout avec le sourire et un casque qui me fait une tête de champignon. Pour la bonne cause. Parce que Ghandi. Sois le changement tatata.
Et là, après deux minutes d’éternité, le feu passe au vert. Alléluia.
Alors que je m’apprête à démarrer la tête haute, un vélo électrique me cloue sur place. Me fume en chatouillant à peine sa pédale, alors que moi, en danseuse et avec un paquet de chips dans le ventre, je démarre en slow motion.
Ma mâchoire tombe sur le guidon. The Mask, la réincarnation.
Etant donné que je ne peux pas la rattraper pour lui expliquer poliment que “Allô ? Dans quel monde on fait ce genre de choses madame ?”, je ravale mon venin. Non, c’est faux, je le stocke dans mes joues façon hamster. Je prends une photo mentale de son vélo. Sait-on jamais que je la recroise par “hasard” et que son pneu se retrouve malencontreusement crevé. En attendant, je n’ai que mes freins pour couiner et mes cuisses pour me soutenir. Je repars et me console en pensant à la chocolatine de réconfort que je vais engloutir en arrivant.
Mardi prochain, à cette heure, j’aurai démarré ma semaine d’écriture. Enfin plus de temps à consacrer au sujet. J’ai très hâte de vivre ça et de vous le partager.
Voilà, c’est tout pour moi. Ah non attendez, ne partez pas si vite vous dorer la pilule au soleil. Déjà, pensez à mettre de la crème solaire. Surtout, pensez à mettre un petit like ou un commentaire. Même effet positif sur votre santé (et sur mon moral). Prouvé scientifiquement par les médecins.
À mardi prochain,
Des bisous.
Diane
Top !
Les lettres d'Esther c'est carrément pour moi 🙃