Hello 👋
Me (re)(re)(re)voilà pour la quinzième édition de Chapitre (la newsletter qui démystifie l’écriture d’un livre). Ici, je te raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman. Sans filtre. Et avec un peu d’autodérision.
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Programme 📜
D’abord, merci. Vous avez été nombreux à répondre à mon sondage dans la précédente édition pour me dire vos rubriques préférées. Verdict ? D’abord “l’exercice d’écriture”, ensuite “les apprentissages” et enfin “les bons plans”. Cela tombe bien, c’est à peu près le programme du jour (comme le monde est bien fait).
La rentrée littéraire (alias le mercato des livres)
La deadline pour le premier draft du roman
Ecriture : “Une couverture volée au milieu de la nuit”
Le mercato des livres 📚
J’ai un peu triché. Ce n’est pas tout à fait un mercato.
D’ailleurs, pour rappel un mercato c’est un "marché" en italien. Ce mot a été sanctuarisé dans le foot pour parler des périodes de transferts de joueurs. Mais dans ma tête, c’est comme ça que je le vois. Au moins aussi important.
C’est la rentrée littéraire 🔥
Mini topo sur l’histoire de cet événement (juste au cas où).
Quelques points clés :
Cela a été créé dans les années 60
C’est quelque chose que l’on ne voit qu’en France (et un peu en Belgique)
Le concept ? De fin août à début novembre, les éditeurs présentent leurs nouveautés. En général, cela représente plus de 500 ouvrages, publiés à peu près au même moment, avec des profils d’auteurs variés (écrivains stars, habitués, primo-romanciers, auteurs étrangers, people)
La date n’est pas choisie au hasard
Ça permet de faire connaître les oeuvres avant Noël (période avec les ventes les plus importantes de l’année)
Ça permet d’inscrire les œuvres en lice pour les différents prix littéraires (Goncourt, Renaudot, Nobel - ah non pas celui-là). Pour mieux comprendre l’enjeu, un chiffre : un Goncourt s'écoule en moyenne à 400.000 exemplaires.
Alors, qu’attendre de cette rentrée littéraire 2023 ?
Le nombre de publications recule (5 % de moins par rapport à l’an dernier).
On attend à peu près 466 romans français et étrangers. Sur l’ensemble, il y a une information qui m’intéresse tout particulièrement (allez savoir pourquoi) : les primo-romanciers. Ils sont 74 cette année. Le chiffre le plus faible depuis 2012. Oui, le chemin est rude pour arriver jusque là. Et c’est ce qui le rend intéressant.
Envie de trouver de nouvelles idées de lectures ? Voici une liste de 34 oeuvres de primo-romanciers. L’occasion de les soutenir, et de faire de belles découvertes.
PS : Et qui sait, un jour, je serai peut être dans le lot 🤓
La deadline pour le premier draft
Depuis le 15 mai dernier, je me suis lancé ce défi d’écrire un roman.
La bonne nouvelle ? J’avance chaque jour. L’écriture fait partie de mon quotidien. Mais pas assez à mon goût. J’avance par petites sessions, par-ci par-là. Et puis il faut l’avouer, je suis un peu du genre à procrastiner. D’ailleurs, voilà un TED absolument magique sur le sujet (une quinzaine de minutes).
Du coup ? Je me suis dit qu’il fallait que je me force à me bouger davantage.
Comment ? Avec une deadline.
Laquelle ? Fin décembre, une première version de mon roman.
Maintenant, vous savez. Faites des screenshots pour garder des preuves. Je vous offre un chocolat chaud si je ne suis pas parvenue à l’objectif.
Ecriture : “Ce mec qui me vole ma couette”
Place à un nouvel exercice d’écriture.
Pour l’occasion, on s’évade à la montagne, là où le calme est une évidence, jusqu’à ce que l’on se fasse réveiller par son voisin situé à une distance d’un souffle chaud et nauséabond. C’est parti.
C’est un vol de couverture par mon voisin de droite qui met un terme à ma nuit.
Trois heures plus tôt, dans les Pyrénées.
Depuis des heures, j’essaye de sombrer. En vain. J’avais pourtant mis toutes les chances de mon côté. Un réveil matinal, une journée intense en dénivelé et en kilomètres, du soleil en pagaille, du poids sur les épaules, des courbatures dans les guiboles. De quoi coucher l’enfant le plus hyperactif à 19h30 tapantes. Heure des poules, extinction des feux.
Sauf que je suis dans un refuge.
Pour être plus précise, je suis dans un dortoir d’environ vingt-quatre personnes. Dont trop d’hommes. Dont surtout trop d’hommes qui vont forcément ronfler à s’en rompre la mâchoire. Pourtant, il n’y en a qu’un qui coche cette case. Mon voisin. De dos, de face, de travers, de partout, c’est un tracteur qui vient de se prendre un train de plein fouet. Une chèvre enrouée avec un hoquet aléatoire. Un gremlin en plein karaoké. Il s’étouffe avec sa salive (normal), déglutit au creux de mon oreille (pour plus d’intimité les matelas sont espacés de trois centimètres et vingt millimètres), grince des dents, sifflote une haleine fétide. C’est un virtuose de l’enfer.
Au fond de mon drap de sac, le monde me paraît bien petit. Et je me remémore ce que disait mon adorable voisine du dessous quelques heures plus tôt.
“Oh nous, on a de la chance. Dans le groupe, personne ne ronfle.”
En posant cette phrase, elle pliait ses affaires, lançait une blague à sa copine, et avant de se glisser dans son duvet, me proposait : “ Je vous borde ?”.
J’ai répondu oui, bien entendu.
Cette pensée m’apaise. J’ai les paupières lourdes comme les blagues de tonton au repas de Noël. Le moment de rejoindre Morphée est venu. Et alors que je rêvasse timidement… mon voisin me vole ma couette. Il. Me. Vole. Ma. Couette. Le bouquet final. L’apothéose. Je dois l’avouer, je ne l’avais pas vu venir. Lucifer a froid. Lucifer se sert. Je dégoupille. Pendant quelques secondes, l’idée de lui mettre sa lampe frontale dans les narines me titille. Non en fait, ça me trotte dans la tête des dizaines de fois. En continu depuis maintenant six heures et vingt trois secondes. Mais paraît-il que ces choses là ne se font pas.
Alors je fixe le plafond, jusqu’au petit matin.
Il y a 12 386 lattes, dont 879 grises et une cassée.
Et voilà, quinzième édition déjà terminée.
J’espère qu’elle vous a plu et fait sourire.
Petite précision qui me parait importante ici : j’ai savouré chaque seconde de mes vacances. Oui, pour ma part, ce sont toujours ces péripéties que je préfère. Celles que l’on ne peut pas oublier après coup. Celles qui font que le voyage était unique.
Ah, et avant de vous laisser, comme d’habitude… Un like, un partage, un commentaire. C’est presque rien et pourtant. Ça me donne la patate pour continuer.
À mardi prochain,
Des bisous.
Diane
🐵😂
Décembre ? Laaarge..... 👍