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Me voilà déjà de retour pour la troisième édition de Chapitre, la newsletter qui démystifie le fait d’écrire un roman. Ici, je pars de zéro et te raconte mon parcours vers l’écriture de mon premier livre. Mes apprentissages, sans filtre.
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Programme
Présentations
Immersion
Cinq conseils d’écriture par Katherine Pancol
Prendre plaisir
Présentations
Je me rends compte que j’ai été malpolie.
J’ai toqué à ta porte avec mes gros sabots en disant “J’écris un livre”, sans me présenter, dire qui je suis, d’où je viens. Oui, en digital, on oublie parfois les conventions. Et après coup, j’ai tilté. Je me suis imaginée toquer chez mon voisin et lui dire “Coucou, je viens d’envoyer un mail”. Et le mec qui me regarderait de travers. “Mais qui c’est cette folle”. Alors, je me rattrape.
Des présentations et un exercice d’écriture au passage.
Pour lire le texte complet, rendez-vous sur Instagram. Tu as des retours ? Très preneuse de les lire (directement sous le post ou en commentaire de cette newsletter).
PS : Si tu veux me donner un coup de pouce, tu peux aussi remplir ce mini questionnaire. 10 questions pour découvrir quelques anecdotes sur toi. L’idée ? Me donner de l’inspiration pour construire mes futurs personnages. Pas obligé de laisser ton prénom, cela peut être 100% anonyme.
Immersion
Au cours des deux éditions précédentes (#02 Le complexe, #01 J’écris un livre), je démarrais mes recherches autour de l’écriture. J’ai continué la démarche. Mon objectif ? Mieux cerner cet univers vers lequel je me dirige (lentement mais vaillamment). L’idée ? Trouver un maximum d’inspiration et de conseils de la part de celles et ceux qui ont déjà franchi le cap. Autant vous le dire, je n’ai pas chômé.
Les 4 ressources qui m’ont marqué :
J’ai terminé tous les épisodes du Podcast “Assez Parlé” et j’en avais le coeur tout mou, comme après la fin d’un bon bouquin (ou d’un pot de pâte à tartiner).
J’ai écouté les ateliers d’écriture de Katherine Pancol (auteur entre autres des deux sagas absolument géniales Les yeux jaunes des crocodiles et Muchachas). On y reviendra plus bas, Katherine est une personne dont je vais pas mal m’inspirer.
J’ai écouté les conseils d’écriture de Bernard Werber (auteur du livre Les fourmis) et appris au passage qu’il était passé par le même lycée que moi (Ozenne à Toulouse). Coïncidence ? Totalement.
J’ai découvert (oui très tardivement) ce qu’était un thésaurus, aka le dictionnaire des analogies. Et plus concrètement ? Une panoplie de mots classés par thèmes. D’après Katherine (comme dans Katherine Pancol), c’est la solution idéale pour trouver ce fameux mot que l’on a “sur le bout de la langue” (mais qui reste en travers de la gorge). Mon thésaurus est pour l’instant dans les méandres logistiques de La Poste. Arrivée prévue bientôt dans ma boite aux lettres.
5 conseils d’écriture par Katherine Pancol
Comme promis, revenons-en à Katherine Pancol.
Ses romans ont bercé mon enfance. J’aime sa plume, les histoires qu’elle raconte, les personnages qu’elle crée, sa façon de faire passer des émotions, le ton qu’elle emploie. Alors, j’ai voulu enquêter. Il y a quelques jours, en me baladant à la recherche d’informations à son sujet, je suis tombée sur son compte Instagram. Et là, magie, 3 ateliers d’écritures. Pile-poil ce que j’espérais trouver.
Voilà les 5 éléments qui m’ont marqué de ces 3 ateliers.
D’autres suivront dans les prochaines newsletters, tenez-vous prêts.
1/ Ne pas dire, montrer
C’est le point le plus important et celui qui a changé ma vision de l’écriture.
Écrire, c’est guider le lecteur de A à Z. Et ce n’est pas, comme je le pensais jusqu’à maintenant, le laisser imaginer les choses comme bon lui semble.
Exemple :“Un bureau tristounet” > Chacun peut avoir son interprétation de “tristounet”. Du coup, ça ne parle pas.
Proposition alternative > “Un bureau installé entre 4 murs blancs, sans affiches, sans effets personnels. Une simple planche de bois posée sur deux établis rouillés. Aucune fenêtre. Il écrivait là, assis sur une chaise bancale, qui grinçait au moindre souffle”.
De suite, on voit le personnage. L’idée ? Permettre au lecteur de se projeter.
2/ Eviter les adverbes
L’adverbe, c’est “la béquille du paresseux”.
Et jusque là, j’avoue que je ne m’étais jamais fait la réflexion. Et pourtant.
“Lentement”, “rapidement”, “bruyamment”, “environ”… L’adverbe apporte du volume, rien de plus. Pas de précision, d’anecdote, de détail qui pourrait servir l’histoire. Pire, il a tendance à alourdir les phrases, ralentir le rythme.
Exemple. Plutôt que d’écrire “il était environ 17h” (qui s’en fout ?), écrire “il était 16h56”. Nous voilà de suite plus intrigués.
3/ Utiliser des mots concrets
L’idée est simple : ne pas philosopher.
Inutile d’imaginer des tournures complexes ou d’ajouter des leçons de vie au milieu d’une scène. Au contraire, il s’agit de décrire le réel, avec ses 5 sens. Cela parait logique, mais ça ne l’est pas tant que ça. Si si, je vous assure.
Exemple : Plutôt que de dire “il est triste et sanglote”, préférer “il est plié par les sanglots comme un clou de travers”. On se projette.
4/ Eviter les clichés
Ce sont ces fameuses phrases que l’on a entendu des millions de fois.
Celles que l’on ne peut plus piffrer.
“Les feuilles mortes tourbillonnent”, “mon coeur chavire”, “écrire plus vite que la musique”, “une bulle de bonheur”, “le brouhaha des pensées” et tant d’autres. Au fil du temps, ces phrases ont perdu de leur substance. Toute leur substance.
Exemple : Ne pas dire “il était lent comme une tortue”, opter pour une alternative comme “il n’a pas été croisé avec un lièvre ». Tournure moins connue. Formulation qui aide à se projeter. On l’imagine.
5/ Abuser des divins détails
Les détails sont essentiels.
Ils apportent toute la substance à la description. En revanche, ils ne doivent pas être gratuits. Chaque mot et détail doit servir à quelque chose. Un bouquet de fleurs décrit pendant 10 lignes histoire d’ajouter de la poésie, on s’ennuie.
Exemple : “La mariée portait une longue robe blanche” > Pas d’intérêt, c’est la norme dans un mariage en France et n’apporte donc pas de précision. Par contre “la mariée était en noir” (comme dans le titre du film de François Truffaut), ça change tout.
Enfin, ce que je retiens de tout ce que j’ai entendu, c’est surtout une chose : écrire c’est d’abord transmettre des émotions. Et en parlant d’émotions, passons à la suite. Parlons plaisir d’écrire.
Prendre plaisir
Depuis que j’ai enclenché cette newsletter, j’ai l’impression d’avoir retrouvé mon âme d’enfant. Je perçois les choses plus intensément et suis davantage attentive à ce qui m’entoure. Il y a plein de petites choses qui me marquent et que je note maintenant dans des carnets.
Des phrases entendues, des gestes repérés, des anecdotes, des ressentis.
J’ai écrit 922 mots (via des exercices).
J’ai pris des notes. Plusieurs milliers de mots.
Et surtout, je prends de plus en plus de plaisir à écrire.
Je m’amuse à raconter des anecdotes, décrire des personnes, imaginer une situation, retranscrire un rêve, chercher le nom d’un personnage. Et cela tombe bien, à mon sens, il n’y a qu’une seule façon de tenir les projets dans la durée, c’est d’apprécier le chemin. Pour l’instant, je dois dire que c’est 100% le cas.
Des questions ? Sujets que vous aimeriez voir par ici ? Suggestions ? Je suis tout ouïe et très partante de co-construire cette newsletter avec vous, pour qu’elle puisse vous aider autant que possible.
À la semaine pro.
Diane
PS : La liste de lecture s’est étoffée. N’hésitez pas à aller y piocher des idées ;)
J'adore ! Hâte de te lire.