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Me (re)voilà pour cette édition #39 de Chapitre (la newsletter où je raconte mon périple vers l’écriture de mon premier roman). Objectif : terminer l’écriture et la réécriture en 2024.
On est maintenant 348 par ici ! Bienvenue aux petits nouveaux (Louise, Sophie, Philippe, Astrid, Henry et tous les autres) 💛
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Programme
Nicola McDermott, quand écriture et sport font bon ménage
Trois pépites à découvrir
Écriture : “Les vacances à côté”
Nicola McDermott, quand écriture et sport font bon ménage
La semaine dernière, vous avez aimé découvrir le parcours improbable de Maud Ankaoua, alors voilà une nouvelle histoire que j’ai beaucoup aimé. Celle de Nicola McDermott. Son nom ne vous dit rien ? Pourtant, cette australienne est une icône.
On est en août 2021, elle vient de remporter la médaille d’argent du saut en hauteur (en battant son record personnel) aux JO de Tokyo. Le public s’enflamme. Les photographes s’attroupent autour d’elle. Elle pleure des larmes de joie. La tradition voudrait qu’elle pose face aux caméras, réponde aux micros, témoigne.
Sauf que non. Elle s’assoit, reste dans sa bulle, prend un stylo et se met à écrire dans son carnet. En interview 2 jours plus tard, elle explique 👇
“Depuis mes 20 ans, je note chacun de mes sauts et mes sensations. J’en ai noté des milliers et je ne me suis jamais attribué la note de 10. Il m’était impensable de ne pas noter le plus beau saut de ma carrière.”
Elle devient alors un symbole de l’écriture dans le sport. Elle fait des conférences, explique les bienfaits de cette pratique sur ses performances sportives, son bien-être, sa vie au sens large. Aujourd’hui, tous les athlètes australiens ont leur carnet et notent leurs performances. L’écriture est un sujet de plus en plus reconnu dans une démarche de santé. On parle même d’écriture thérapeutique.
Verdict ? Vous n’avez pas fini d’entendre parler du sujet ;)
Trois pépites à découvrir 🌟
Et hop, quelques nouvelles trouvailles que je me devais de vous partager :
Shōkakkō : C’est un mot né en 1986 sous la plume de Haruki Murakami (je vous parlais d’ailleurs il y a peu de sa méthode d’écriture). Il désigne les petits bonheurs de la vie, les joies minuscules du quotidien. Exemple : se glisser dans des draps propres (et repassés - encore mieux), s’enrouler dans un plaid, se délecter d’un chocolat chaud fait maison, etc.
L’atlas des langues régionales : Voilà un site génial créé par deux linguistes. L’idée ? Un atlas sonore qui permet d'explorer la richesse des langues régionales. Une même fable d'Ésope peut être écoutée et lue aussi bien en français (en cliquant sur Paris) que via des langues régionales (en cliquant sur les différents points de la carte - en France et dans le monde). Magique.
Les gros mots : Pourquoi dit-on “merde” quand on se cogne à une table et pas un mot plus poétique ? Pourquoi les gros mots viennent-ils aussi spontanément ? C’est à cause de notre système lymbique. Ça ne vous aide pas beaucoup ? Moins non plus. Voilà donc un décryptage scientifique. De rien.
Écriture : “Les vacances à côté”
C’est l’histoire d’une fille qui part squatter chez une copine, à quelques pas de chez elle, et qui a l’impression d’être en vacances au bout du monde. C’est parti.
Je suis partie en vacances à 3,4 kilomètres de chez moi. Quarante-huit minutes à pieds, treize en vélo. Pendant trois semaines, j’ai troqué mon appartement contre celui d’une amie, elle-même partie vadrouiller un peu plus loin. Aux îles Lofoten. À environ 3612 kilomètres de là, si j’en crois ce que dit Google Maps. Et en général, Google Maps vise plutôt juste.
Figurez-vous que ça m’a permis de réaliser que ce n’est pas le montant du compteur qui compte. En tout cas, pas toujours. Je suis redevenue touriste. La paperasse et les heures de recherches pour un vol pas cher en moins. Me voilà donc globe trotteuse dans la ville où je vis depuis plus de 10 ans. Paris.
Je déambule le nez en l’air (sans me prendre de poteau - chose dont je ne suis pas peu fière). Je découvre des bâtiments jusque là camouflés par mon regard du quotidien, flâne dans les boutiques, me perds dans les friperies, me fait happer par l’odeur irrésistible qui s’échappe d’une boulangerie, de plusieurs boulangeries pour être exacte, m’empiffre, forcément, me goinfre de dizaines de pâtisseries à ne rater sous aucun prétexte, pile au milieu d’une ruelle pavée pour profiter d’un rayon de soleil qui se faufile entre deux immeubles. Ma montre est restée à l’appartement, le temps glisse comme les nuages au-dessus de ma tête. J’achète des plantes. Parce que ce ne sera pas compliqué à ramener. Parce qu’il n’y a jamais trop de plantes dans un chez-soi. Parce que celles-là, vraiment, elles me faisaient de l’oeil. Parce que c’étaient elles, parce que c’était moi. Non, je ne pouvais décemment pas les laisser seules, sur cette étagère sans âme, alors que la mienne - d’âme - était grande ouverte pour les accueillir. Je me balade le long des quais avec un podcast dans les oreilles - et des plantes dans les bras du coup. Je souris sans m’en rendre compte. Et puis finalement si, je m’en rends compte. Ça semble être contagieux. Des gens me sourient en retour. Pas tous, mais certains. Et ce n’est pas désagréable. Je reprends contact avec ces personnes à qui je pense souvent mais écris peu - à en croire mon historique WhatsApp. Un genre de carte postale version vacances locales. Je file courir aux Buttes Chaumont et redécouvre certains muscles (jusque-là restés au stade de concept sur une carte de l’anatomie humaine).
Je savoure et me dis que ce concept de vacances à presque-domicile, c’est un concept largement sous-côté.
Clap de fin de cette édition #39.
Ces derniers jours, j’ai peu avancé sur mon livre. Trop prise par mes missions en freelance. Trop prise par d’autres sujets personnels. Par contre, la semaine prochaine, j’ai libéré plusieurs jours pour avancer à fond dessus. La bonne nouvelle ? J’ai hâte et pourrai bientôt vous faire un update plus précis. La mauvaise nouvelle ? Il n’y aura pas de newsletter mardi prochain. Mini break pour la bonne cause.
Je reviens très vite avec plein de pépites et de nouvelles.
Des bisous.
Diane
PS : Pour celles et ceux qui ont Instagram, je vous partage mon retour sur les livres de David Foenkinos et sur le roman Les gens de Bilbao naissent où ils veulent de Maria Larrea. Parce qu’écrire c’est bien, lire c’est encore mieux (encore que) ;)
…et ton sourire est contagieux aussi lorsque l’on te lit 😉